« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

Source : AELF

Méditation Père Michel Quesnel 

La vérité n’est pas la transparence. Toute vérité n’est pas bonne à dire, car il peut exister des personnes qui n’auront pas la force de la porter. En particulier, on ne peut pas dire n’importe quoi devant des enfants, ou devant des personnes qui sont dans la peine.

Tel est le cas dans cette page de l’évangile de Jean. Jésus est en train de faire ses adieux à ses disciples. Ils sont inévitablement dans la tristesse. Jésus respecte leur état d’esprit, et il leur indique que bien des choses leur seront révélées plus tard. Le révélateur sera alors le Défenseur, qu’on appelle aussi le Paraclet, ou l’Esprit de Vérité.

Inutile, donc, de chercher à savoir maintenant ce que l’Esprit saint ne nous a pas encore révélé. Notre attitude doit être de cultiver notre soif et notre désir. Depuis le début de la Bible et encore maintenant, Dieu est celui que le croyant doit chercher, surtout s’il est dans la difficulté. On peut lire dans les premiers versets du Psaume 77 : « Au jour de la détresse, je cherche le Seigneur ; la nuit, je tends les mains sans relâche, mon âme refuse le réconfort » (Ps 77,2).   

Acceptons que notre vie terrestre soit une période d’attente. L’attente, ce n’est pas confortable, mais cela empêche de s’endormir quand il n’en est pas encore temps. 

L’apôtre Paul écrit dans l’épître aux Romains que la création « passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore » (Rm 8,22). Chacun de nous doit prendre une part de ces douleurs.