Le saint du jour du 3 septembre : saint Grégoire le Grand

En ce 3 septembre, la fête des Grégoire rappelle un prénom d’origine grecque qui signifie « le veilleur ». 

Grégoire, « le veilleur » : pape du VIe siècle et docteur de l’Église

Parmi les très nombreux saints prénommés Grégoire, la mémoire se porte sur saint Grégoire le Grand, pape du VIe siècle et docteur de l’Église. Alors que toute l’Italie souffrait de la peste, de la famine et, à Rome, des inondations de la crue du Tibre, beaucoup pensaient que la fin du monde était arrivée. Élu pape bien malgré lui, Grégoire le Grand sut redonner de l’espérance et un nouveau souffle à l’Église, tout en agissant contre la peste et la famine. Il vivait lui-même dans l’austérité et serait bien resté un humble moine, lui le grand intellectuel qui avait été préfet de la ville de Rome. En tant que pape, il se voulait le serviteur des serviteurs.

Héritage spirituel et chant grégorien

Saint Grégoire le Grand a laissé une abondante littérature théologique, lettres, homélie, commentaire de la parole de Dieu. Ce n’est pas lui qui est à l’origine de la réforme grégorienne, mais l’un de ses successeurs, Grégoire VII, au XIe siècle. En revanche, la tradition lui attribue la codification du chant grégorien : il en aurait fixé les règles et a fait de cette polyphonie le chant propre de la liturgie de l’Église catholique romaine. Son exigence intérieure se résume dans cette parole : « Ne faites pas attention à ce que vous avez, mais à ce que vous êtes ». La fête des Grégoire devient ainsi l’occasion de reconnaître l’œuvre d’un pasteur qui, au cœur des épreuves, a porté l’espérance et gravé dans la mémoire de l’Église une prière chantée, toujours vivante.