Le saint du jour du 27 octobre : bienheureuse Émeline et saint Frumence d'Aksoum

En ce 27 octobre, les Émeline sont célébrées, un prénom d’origine latine signifiant "la pure". 

Bienheureuse Émeline : une vie d’humilité et de prophétie

La bienheureuse Émeline d’Yèvres, figure notable du XIIe siècle dans le diocèse de Troyes, vivait une spiritualité exceptionnelle marquée par la simplicité et la dévotion. Bien qu’elle ne fût pas une véritable sœur cistercienne, elle adoptait rigoureusement leur règle de vie.

Émeline est souvent décrite comme une ermite, dédiée à une existence austère et solitaire. Elle observait un régime alimentaire extrêmement frugal, ne mangeant et buvant que trois fois par semaine, et parcourait pieds nus aussi bien dans la chaleur de l’été que dans la rigueur hivernale. Son quotidien était rythmé par la prière, chantant les psaumes toute la journée.

Dotée de dons de prophétie, elle attirait de nombreuses personnes en quête de conseils spirituels. Malgré cette influence, Émeline demeure une figure discrète : aucune représentation picturale ni statuaire d’elle n’a subsisté, renforçant l’image d’une sainteté qui brille par la simplicité et l’invisibilité.

Saint Frumence : fondateur de l’Église éthiopienne

Ce 27 octobre honore également une figure fascinante et méconnue, saint Frumence. Son prénom, issu du latin froment, rappelle une dynamique de croissance et de lumière, symboles incarnés par sa vie. Né à Tyr, au Liban, au début du IVe siècle dans une famille aisée, il quitte sa terre natale pour voyager avec son frère en Éthiopie afin d’y poursuivre leurs études. Mais le destin les frappe : leur bateau est attaqué par des pirates, et ils sont vendus comme esclaves à la cour éthiopienne.

Plutôt que de succomber à l’amertume, Frumence trouve un sens à sa captivité en enseignant et en évangélisant auprès du jeune prince éthiopien. Lorsque ce dernier devient roi, il libère les deux frères. Frumence renonce alors à retourner au Liban et se rend à Alexandrie, où le patriarche Athanase le nomme premier évêque du royaume d’Aksoum, marquant ainsi le début de l’Église éthiopienne.

Surnommé "Abba Salama" (le prince de la paix) ou encore "le révélateur de la lumière", il est vénéré pour avoir semé les graines de la foi chrétienne en Éthiopie et pour son rôle dans l’unification spirituelle de la région. Aujourd’hui encore, son héritage perdure à travers l’Église orthodoxe éthiopienne, témoignage éternel de son engagement missionnaire et de son amour de la lumière divine.