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Le saint du jour du 25 octobre : saint Enguerrand de Metz

Le saint du jour du 25 octobre : saint Enguerrand de Metz

Un article rédigé par RCF - RCF, le 25 octobre 2025 - Modifié le 25 octobre 2025
Le Saint du JourSaint Enguerrand de Metz

Qui fête-t-on le 25 octobre ? Les Crépin, en hommage au saint du jour. On célèbre également saint Enguerrand de Metz. Proche de Charlemagne, Enguerrand fut nommé archevêque de Metz. C'est lui qui contribua à remplacer le chant gallican par le chant messin, c'est-à-dire né à Metz. Le chant messin fut à l'origine du grégorien qui permit d'unifier l'empire carolingien.

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Le 25 octobre, on fête les Crépin et saint Enguerrand de Metz. Le prénom Crépin, très rare, serait issu de "crispus" et signifierait "crépu".

Saint Crépin : un cordonnier de foi et de générosité

Le 25 octobre célèbre saint Crépin, un évangélisateur venu de Rome au IIIe siècle pour répandre la foi en Gaule. Crépin exerçait le métier de cordonnier, mais il ne se contentait pas de confectionner des chaussures : il faisait preuve d’une grande générosité en chaussant gratuitement les pauvres. Son savoir-faire artisanal était également très prisé des riches, ce qui lui offrait une occasion unique de transmettre la Bonne Nouvelle.

Cependant, sa mission d’évangélisation ne passa pas inaperçue dans un contexte où la foi chrétienne était persécutée. Saint Crépin fut arrêté à l’âge de 60 ans et subit le martyre en 285 par décapitation. Ce saint modeste et dévoué demeure une figure inspirante, mettant en lumière comment une vie simple et humble peut être consacrée à la foi et au service des autres.

Saint Enguerrand : l'artisan du chant grégorien

Le 25 octobre est également dédié à saint Enguerrand, un moine du VIIIe siècle de l’abbaye de Saint-Nabor. Proche de Charlemagne, il joua un rôle déterminant dans l’unification liturgique de l’empire carolingien. Nommé archevêque de Metz, il fut à l’origine de l’introduction du "chant messin", un style musical né à Metz et précurseur du célèbre chant grégorien.

Avant cela, un autre style prédominait en Gaule : le "chant gallican". Ce dernier, influencé par les évangélisateurs orientaux comme les Pères grecs, se distinguait par des textes et des mélodies aux accents colorés et dramatiques, plus proches des traditions orientales que du chant romain. Quelques traces du chant gallican subsistent encore aujourd’hui dans certaines liturgies, notamment dans l’office du Vendredi Saint avec l’antienne répétée trois fois en crescendo lors de l’office de la Croix.

Grâce à l’œuvre de saint Enguerrand, le "chant messin", également appelé "chant romano-franc", remplaça peu à peu le chant gallican. En latin et caractérisé par des mélodies épurées et méditatives, il permit une unification liturgique, facilitant la cohésion spirituelle et culturelle de l’empire carolingien. Ce chant messin deviendra la base du chant grégorien, qui reste une expression vibrante de la musique sacrée à travers les âges.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le Saint du Jour
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