Le saint du jour du 1er septembre : saint Gilles l'Ermite

Le prénom Gilles, du grec "aegidios", signifie : "égide, bouclier". Un prénom particulièrement populaire en France dans les années 1960.

Saint Gilles, histoire d'un protecteur 

En ce 1er septembre, la fête des Gilles rappelle un prénom d’origine grecque qui signifie "protecteur". Mais qui était saint Gilles ? Originaire d’Athènes, il se serait fixé au VIe siècle dans une forêt au sud de Nîmes. Selon la légende, comme il se nourrissait très peu, une biche venait chaque jour lui donner son lait. Un jour, un roi Wisigoth poursuivit la biche lors d’une chasse et saint Gilles s’interposa pour la protéger ; il fut blessé. Pour se faire pardonner, le roi voulut le dédommager avec des bijoux et de l’or, mais saint Gilles refusa. Il accepta pourtant la construction d’une abbaye dont il devint père abbé. Par la suite, Gilles alla jusqu’à Orléans pour rencontrer Charlemagne, puis à Rome, avant de mourir dans son abbaye. Au XIIe siècle, sa basilique, aussi grande que celle de Vézelay, attirait pèlerins et croisés venus vénérer ses reliques, faisant de la ville le quatrième lieu de pèlerinage de la chrétienté médiévale.

Chemin de Saint-Gilles : carrefour et itinéraires

Le chemin de Saint-Gilles conduit vers Saint-Gilles-du-Gard, carrefour géographique entre les pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle, Rome et Jérusalem. Ce réseau ne compte pas moins de sept points de départ. Le plus emprunté débute au Puy-en-Velay : c’est le chemin de Régordane, entre le Massif central et la Méditerranée. Deux autres chemins partent de Toulouse, l’un par Castres et l’autre de Saint-Guilhem. Quel que soit l’itinéraire emprunté, la route reste fidèle à son esprit de pèlerinage, reliant terres et croyances autour de saint Gilles ; et l’on entend encore l’acclamation finale adressée à tous, bonne route à tous les pèlerins !