Le saint du jour du 16 avril : saint Benoît-Joseph Labre

Saint Benoît-Joseph Labre, en écho à la vie de vagabond qu'il a mené, est devenu un exemple de compassion à l'égard des plus démunis.

Saint Benoît-Joseph Labre, le vagabond de Dieu

Au XVIIIe siècle, Saint-Benoît Joseph Labre était connu comme "le clochard de Dieu" ou l'hirondelle des grands chemins. Rejeté par de nombreuses abbayes en raison de sa jeunesse, de sa santé fragile et de sa personnalité angoissée, il devient un vagabond de Dieu, parcourant jusqu'à 30 000 km en sept ans. Il se rend de sanctuaires en lieux saints et finit par devenir tertiaire franciscain. Pour Labre, la route est son monastère et les délaissés, ses frères. Malgré sa condition de mendiant vêtu de haillons sales, il est constamment rejeté et conspué. Mais il ne perd jamais sa joie intérieure et prie sans relâche pour les âmes en danger. Les prêtres qui l'ont confessé étaient émerveillés par son immense humilité et sa vie mystique éclatante.

Un poème de Verlaine pour lui rendre hommage

En 1783, on le trouve inconscient sur les marches d'une église romaine. Il décéda à l'âge de 35 ans dans l'arrière-boutique de son ami, le boucher Zaccarelli. La nouvelle de sa mort se répandit rapidement dans toute la ville. Le saint était parti. Paul Verlaine lui rendit hommage dans un poème intitulé Amour. Il décrivit Labre comme étant "doux parmi les doux", ignorant et privé de nourriture, mais porteur d'une foi profonde. Il était le Seigneur de la pénitence et l'extase pure parmi les peuples et les saints, l'époux fidèle de la pauvreté.

Saint-Benoît Joseph Labre est encore aujourd'hui considéré comme un modèle de compassion et de dévotion envers les plus démunis. Sa vie de vagabond de Dieu témoigne de sa foi inébranlable et de sa volonté de servir les autres.