Le saint du jour du 12 novembre : saint Josaphat Kountsevitch
Qui fête-t-on le 12 novembre ? Les Christian en hommage au saint du jour. On célèbre également la mémoire de saint Josaphat Kountsevitch (v. 1580-1623), évêque polonais, qui travailla toute sa vie à l'unité des Églises d'Orient et d'Occident. Supérieur du monastère de la Sainte-Trinité, à Vilnius, déchiré en lui-même par la séparation entre catholiques romains et orthodoxes, il œuvra pour l'unité de l'Église avec une grande douceur et fut nommé évêque. Au cours d'une émeute provoquée par des fanatiques orthodoxes, il fut lynché à cause de son attachement à l'Église romaine. Son corps, retrouvé intact cinq ans plus tard, repose aujourd'hui dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome.
©Wikimedia commonsAujourd’hui, 12 novembre, est un jour de fête pour les Christian, un prénom d’origine latine signifiant « consacré au Christ », ou encore « sacré ».
Saint Christian, symbole de service et de fidélité
Saint Christian, un moine polonais du Xe siècle, a marqué l’histoire par son martyr. Simple frère cuisinier dans son monastère, il vécut une nuit tragique : alerté par des bruits inhabituels, il sortit armé d’un simple bâton pour affronter les intrus. Les voleurs, surpris, le tuèrent avant d’assassiner ses compagnons dans leur sommeil. Ce triste événement évoque étrangement le sacrifice des moines de Tibhirine, en Algérie, dont le supérieur, Christian de Chergé, aurait partagé le même esprit d’abnégation et de foi.
Saint Christian incarne la figure du serviteur prêt à donner sa vie par fidélité à sa vocation, et son martyre nous invite à méditer sur le courage et l’humilité au service de Dieu.
Saint Josaphat, l’unificateur entre Orient et Occident
Le 12 novembre est également dédié à saint Josaphat, un archevêque aussi déterminé qu’altruiste. Né à la fin du XVIᵉ siècle en Ruténie, région alors sous domination polonaise, Josaphat fut un moine de l’ordre de Saint-Basile avant de devenir archevêque de Polotsk. Sa vie a été marquée par son engagement inébranlable à rapprocher l’Église orthodoxe et l’Église catholique, dans une époque où les uniates – nom désignant les chrétiens orientaux ralliés à Rome après l’Union de Brest en 1595 – étaient rejetés et persécutés.
Josaphat ne renonça pas à sa mission malgré l’hostilité ambiante. Pasteur exemplaire, il consacra son ministère à l’unité de l’Église et veilla à la splendeur de la liturgie. Malheureusement, c’est au cours d’une visite pastorale à Vitebsk, en Biélorussie, qu’il trouva la mort en 1623, assassiné par des opposants à l’union avec Rome. Son corps, jeté dans le fleuve Advina, fut miraculeusement retrouvé intact cinq ans plus tard, et il repose désormais dans la basilique Saint-Pierre de Rome, sous l’autel Saint-Basile.
Surnommé le « ravisseur d’âmes » pour sa capacité à convertir par l’amour et la vérité, saint Josaphat est un modèle de persévérance et de foi. Son souvenir, particulièrement précieux, nous invite à prier pour les uniates et pour l’Ukraine, terre marquée par tant d’épreuves et de recherche d’unité.


La liste est longue de ceux que l'Église a distingués pour leur foi ! Ils nous accompagnent chaque jour de l'année grâce au calendrier des saints. Et chaque jour, on nous apprend qui sont ces hommes et ces femmes dont la vie est citée en exemple.
Les chroniques Le Saint du jour ont été écrites par Bénédicte Draillard.
