Le saint du jour du 10 septembre : bienheureuse Inès Takeya
Qui fête-t-on le 10 septembre ? Les Inès, en hommage à la sainte du jour. Il y a plus de 400 ans, le 10 septembre 1622, 52 martyrs chrétiens furent brûlés et décapités, à Nagasaki, au Japon. Parmi eux, la bienheureuse Inès Takeya (v. 1587-1622), épouse d'un Japonais converti au christianisme. Elle fut condamnée pour avoir accueilli chez elle des prêtres catholiques et notamment des missionnaires jésuites et dominicains.
©Wikimedia commonsEn ce 10 septembre, les Inès et les Aubert sont à l’honneur. Le prénom Inès, version hispanique d’Agnès, évoque la pureté et la foi.
Bienheureuse Inès Takeya : une martyre japonaise du XVIIe siècle
Malgré son prénom, la bienheureuse Inès n’était pas espagnole, mais japonaise. Elle trouva le martyre au XVIIe siècle pour avoir courageusement offert l’hospitalité à des missionnaires chrétiens, à une époque où les persécutions contre les chrétiens étaient intenses au Japon. Son sacrifice témoigne de son dévouement à la foi et de son immense courage face à l’oppression.
Saint Aubert et la naissance du Mont-Saint-Michel
En ce 10 septembre, nous rendons également hommage à saint Aubert, évêque d’Avranches au VIIIe siècle. Il joua un rôle clé dans l’histoire du Mont-Saint-Michel, l’un des plus grands lieux de pèlerinage médiéval. Selon la légende, l’archange Michel lui apparut en rêve à trois reprises, lui demandant de construire un sanctuaire sur le mont Tombe, une modeste pointe rocheuse couverte de broussailles. Face à l’hésitation d’Aubert, l’archange appuya fermement son doigt sur son front, y laissant une empreinte. Ce signe miraculeux convainquit l’évêque, qui initia en 709 la construction d’un chapitre pour les pèlerins et rebaptisa le lieu Mont-Saint-Michel au péril de la mer, en référence aux traversées risquées de la baie.
De cette humble origine, le Mont-Saint-Michel devint un haut lieu spirituel et intellectuel. Les bénédictins y édifièrent une abbaye dès le Xe siècle, transformant ce site entre terre et mer en un chef-d’œuvre de l’architecture gothique normande. Durant la guerre de Cent Ans, sa résistance héroïque face aux Anglais renforça son statut de symbole national. Comme le décrivait Victor Hugo, le Mont-Saint-Michel est « une double œuvre de la nature et de l’art », à laquelle on pourrait ajouter une inspiration céleste. Aujourd’hui encore, cette prouesse architecturale reste un lieu emblématique de la foi et de l’histoire. Bonne fête aux Inès, Aubert et admirateurs de ce joyau spirituel !


La liste est longue de ceux que l'Église a distingués pour leur foi ! Ils nous accompagnent chaque jour de l'année grâce au calendrier des saints. Et chaque jour, on nous apprend qui sont ces hommes et ces femmes dont la vie est citée en exemple.
Les chroniques Le Saint du jour ont été écrites par Bénédicte Draillard.
