"Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui étai..." (Lc 18, 9-14)
"Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien "
Méditation de l'évangile (Lc 18, 9-14) par le père Joseph Leleu
Chant final : "Sois magnifié" par O'VIVES
© benny jackson - UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 18, 9-14)
En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
‘Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
source AELF
Commentaire du Père Joseph Leleu
Combien cette parabole est nécessaire ! Elle l’est, pour nous qui cheminons, cahin-caha, dans nos vies de foi. Voilà en effet que le Seigneur Jésus nous donne une clé, une piste, pour avancer, alors que nous pouvons nous poser la question : suis-je juste ? serai-je sauvé ?
En ce qui concerne le pharisien, son péché est bien visible, une fois ses pensées dévoilées : il est tout rempli d’un orgueil ne laissant finalement plus la place à l’autre, et au tout-autre, en lui. La conclusion du Seigneur est donc logique : cet homme n’est pas véritablement juste, malgré l’apparente perfection de sa vie extérieure.
C’est à propos du publicain que les choses deviennent intéressante. Un publicain, à l’époque, c’est une sorte de collecteur privé des impôts, qui avance la somme à l’administration, avant d’aller se servir chez les administrés. Avec un tel pouvoir, un publicain est une sorte de « voleur public », d’autant plus pécheur que l’argent qu’il collecte porte l’image de César, ce qui frôle l’idolâtrie.
Il n’y a donc pas de doute, le publicain est un pécheur. Comme chacun de nous, pour peu que nous ayons le courage d’examiner notre conscience, par exemple à la lumière des Dix Commandements. Ce que pour le coup, le publicain a fait, lui qui confesse son péché devant Dieu, plein de regret.
Et là apparaît l’enseignement de la parabole, que Jésus nous donne de sa propre autorité : parce qu’il demande pardon à Dieu avec un cœur contrit, le publicain va obtenir le pardon.
Voilà qui peut nous aider lorsque nous nous posons la question : suis-je juste ? serai-je sauvé ?
La justice, présente et finale, ne vient évidemment pas de nos propres forces, elle vient de Dieu, et dépend donc de notre ouverture à Dieu.
Ouvrons donc nos cœurs à Dieu, reconnaissons devant lui nos péchés, c’est-à-dire nos manquements à l’amour, et demandons-lui son pardon. Recevons aussi ce pardon par l’Eglise, à travers le ministère du prêtre dans la confession. Mais surtout, gardons notre cœur disponible à Dieu, à travers tout ce que nous faisons, à travers tout ce que nous disons, à travers tout ce que nous pensons.
Ô Seigneur, en ce jour qui t’est consacré, viens habiter largement dans nos cœurs !


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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