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Le mystère de l'antisémitisme contemporain

Un article rédigé par Amélie Gazeau - RCF,  - Modifié le 14 octobre 2021
Nos frères aînésLe mystère de l'antisémitisme contemporain

Quelles sont les racines de l'antisémitisme contemporain ? Avec la crise du Covid-19, on a vu ressurgir le complotisme et l'antisémitisme. Le Père Jean Massonnet, lauréat en 2016 du prix de l'Amitié judéo-chrétienne de France, et ancien directeur du Centre chrétien pour l'étude du judaïsme, nous propose d'explorer le mystère de l'antijudaïsme contemporain.

19 février 2019: Manifestation contre l'antisémistisme place de la République/ Olivier DONNARS/CIRIC19 février 2019: Manifestation contre l'antisémistisme place de la République/ Olivier DONNARS/CIRIC

Mesures anti-covid et Shoah : même combat ?

 

La crise du Covid a laissé de nombreuses traces dans la société. Une période de remise en question de nos droits mais aussi de nos devoirs. Cette situation pandémique unique en son genre a donné lieu à des comparaisons historiques avec la Shoah lors des manifestations contre les mesures anti-Covid. Emmanuel Macron grimé en Adolph Hitler, l'étoile jaune avec la mention "pass sanitaire", tant de reprises détournées qui ont profondément choqué la population française et heurté les derniers rescapés de la Shoah. "Ça pose des questions, c'est invraisemblable. Ou alors, ça veut dire que celui qui m'oblige à me vacciner je le mets au niveau des nazis qui voulaient me priver de ma liberté ! " s'indigne le père Jean Massonnet qui observe dans ce genre de comportements absurdes le reflet d'une "société malade" et "fragmentée".

 

 

 

Le "mystère" de l'antisémitisme contemporain

 

Le père Jean Massonnet, lauréat en 2016 du prix de l'Amitié judéo-chrétienne de France, et ancien directeur du Centre chrétien pour l'étude du judaïsme, qualifie l'antisémitisme de "mystérieux" notamment de part la force de son irrationalité. Par exemple, il explique qu'à la fin de la guerre, les trains continuaient de circuler pour déporter des juifs dans les camps, alors qu'il n'y avait plus suffisamment de trains pour transporter les blessés de guerre. Cette focalisation sur le rejet du peuple juif par les nazis viendrait du fait "qu'il ne peut pas y avoir deux élections" analyse le père Massonnet. "Pour les nazis, il n'y en a qu'une [élection] et c'est la leur. C'est une élection qui se trouve à une distance infinie de l'élection  juive, c'est une élection de seigneurs, c'est une élection de la race, c'est une élection exclusive de domination alors que l'élection juive elle est inclusive" explique-t-il. 

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