"Le Fils de l’homme est livré…Si quelqu’un veut être..." (Mc 9, 30-3)
"Le Fils de l’homme est livré…Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous" (Mc 9, 30-3)
Méditation de l'évangile (Mc 9, 30-3) par Monseigneur Emmanuel Gobilliard
Chant final : "Celui qui veut être" par Mission timothée
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »
Source : AELF
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Eh oui, les saints n’ont pas toujours été saints et je me méfie un peu de ces saints, la sainte Vierge mise à part qui, dès leur plus jeune âge étaient dans la louange de Dieu, priaient le Seigneur avec ferveur, jeûnaient le vendredi et ne disaient jamais de mal de leur prochain. J’ai peur qu’ils aient été un peu trop portés aux nues par leur entourage au point qu’ils risquent de ne jamais être canonisés. L’Église ne se laisse pas si facilement berner ! Oui nous avons besoin de saints qui nous ressemblent, comme les apôtres justement. On a l’impression qu’ils ont fait toutes les bêtises de la terre, qu’ils sont tombés dans tous les pièges, de l’orgueil, de la faiblesse, de la trouille et de la lâcheté, de la présomption etc. Nous-mêmes, comme les apôtres, nous ne sommes ni tout blancs, ni tout noirs, nous ne le sommes pas non plus en alternance : nous sommes en permanence gris. Parfois nous sommes plutôt gris-blancs, ou gris-noirs. Nous passons par tous les dégradés de gris mais globalement nous restons gris. Et pourtant nous sommes saints depuis notre baptême, et nous sommes appelés à le devenir de plus en plus. Le saint c’est celui qui est mû par l’Esprit de Dieu, c’est celui qui se laisse approcher par Jésus, aimer par lui. La phrase clé de l’Évangile d’aujourd’hui c’est : « de quoi discutiez-vous en chemin ? » Le Seigneur s’approche, il s’invite dans nos discussions, il s’introduit dans nos vies avec douceur et délicatesse. C’est alors seulement qu’il peut nous entraîner à sa suite, plus ou moins progressivement selon notre histoire, notre caractère. Il y aura toujours des impulsifs comme saint Pierre, qui quittent tout pour le suivre et qui se plantent avec la même vitesse. Le Seigneur les aime bien ces sanguins ! Il saura faire de leur orgueil un levier, pour qu’ils donnent tout. Eh oui, même si vous êtes orgueilleux, il y a de l’espoir, à condition de vous laisser toucher par Jésus. Il y aura aussi toujours des saints Jean, plus doux, plus purs, plus patients. Les Seigneur les aime bien aussi. Le secret, c’est d’inviter Jésus dans nos discussions, de l’inviter dans nos vies, de ne pas le reléguer à un rang de spectateur passif. La sainteté, c’est de se laisser approcher par lui, enseigner par lui, réprimander par lui, encourager par lui ; Aujourd’hui il nous invite au service. Il nous invite à le suivre, à ne pas avoir peur de souffrir par amour. Parce que, même si nous restons globalement gris, le Seigneur nous veut quand même tout blanc et le meilleur moyen pour nous d’y arriver, c’est de le faire à sa façon. La nôtre est trop binaire. Nous prenons des grandes résolutions, nous nous prenons pour des saints un jour, pour les pires des pécheurs l’autre jour. Dieu est patient et surtout il veut que nous le laissions faire
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