La dimension pastorale du chef d'établissement
Après un brillant début de carrière dans la publicité, Larissa de Campeau a eu envie il y a 7 ans de revoir ses priorités de vie et de donner plus de sens à sa vie professionnelle. Elle passe le concours de professeur des écoles, enseigne quelques années avant de reprendre la direction de l’école st Léon de Rouen. Rencontre avec une femme engagée…
© PixabayVotre trajectoire professionnelle n’est pas banale. Qu’est ce qui a été de nature à vous donner envie de changer de cap ?
J’ai beaucoup aimé ce premier travail dans la publicité. Il y avait beaucoup d’adrénaline et cela m’allait bien. Mais après 7 ans et un projet familial qui grandissait, j’ai eu envie de me poser et de donner plus de sens à mon travail. Je donnais quelques cours de catéchisme, et je me trouvais bien avec les enfants. Après quelques stages d’observation en classe, j’ai passé le concours et j’ai commencé à enseigner aux Cours Saint-Joseph/Notre-Dame à Rouen [NDLR : rebaptisé depuis Saint-François d’Assise]. Cette école mettait l'accent sur l'accompagnement des enfants en grande difficulté. Je m’y sentais très bien. Et puis voilà que tombe l’annonce d’une fermeture de classe, qui m’obligeait à quitter l’école. Très remontée, je suis allée trouver le directeur diocésain.
Comment s’est passé l’entretien ?
… Étonnement bien ! Le directeur, sentant mon engagement et mon souhait de me mettre au service des enfants m’a proposé de suivre une année l’école des cadres missionnés de l’enseignement catholique à Montrouge (92). Ce que j’ai fait, et j’ai repris la direction de l’école saint Léon. J’en profite pour remercier l’équipe enseignante et le personnel OGEC qui m’ont si bien accueillie !
En endossant ce nouveau rôle de chef d’établissement, qu’avez-vous découvert ?
La dimension pastorale du poste, sans hésitation ! Je reçois une mission d’Eglise à travers la lettre de mission de l’évêque. À Saint-Léon, les profils des familles sont diversifiés, socialement et culturellement. Aussi, l’école a ce rôle de première annonce, pour faire connaître le message du Christ.
Qu’est ce qui vous parait premier à annoncer à ces enfants ?
Pour moi, l’essentiel est de leur dire qu’ils sont aimés inconditionnellement et qu’ils peuvent être ce qu’ils sont, soutenus par ce message d’amour du Christ pour eux. L’école doit les aider à bien grandir grâce à une bonne connaissance de leur intelligence, de leur corps et de leur cœur.
Direz-vous que cette mission de chef d'établissement vous évangélise, vous aussi ?
Oh oui, je suis souvent bousculée ! Ces dernières années nous avons reçu beaucoup de demandes de baptême de la part des enfants, et même parfois des parents eux-mêmes ! Dernièrement, une maman d’élèves m’a demandé d'être sa marraine. Cela a été l’occasion d’échanges très riches !





