Judaïsme et écologie, la fête de Tou Bichvat (1)
La fête de Tou Bichvat marque le "nouvel an des arbres", elle se déroulera les 20 et 21 janvier prochains. Tou Bichvat signifie "le 15 du mois de shevat" : ayant passé la majeure partie de l'époque des pluies, on fête le renouveau, la nouvelle possibilité de mûrir, de croître, pour la nature. On mange, lors de cette fête, des fruits, pour célébrer la diversité et la richesse de ce qu'offre la nature.
Le judaïsme et la nature
Les fêtes, dans le calendrier hébraïque, sont souvent liées aux saisons ou au calendrier agricole. Par exemple, Pessah s'associe à la fête du printemps, Souccot à celle des récoltes... Ce rythme, année après année, relie le judaïsme et la terre.
Dans les écrits bibliques également, il est question de la nature. Dans le Deutéronome, Dieu demande aux hommes de ne pas détruire les arbres fruitiers en temps de guerre. "Est-ce que l'arbre des champs est un homme ?", soit, battez-vous entre vous, mais n'abîmez pas la nature.
On trouve, de plus, une analogie entre l'homme et l'arbre. Symboliquement, l'homme a pour racines ses parents, sa vie est ce tronc qui ne cesse de croître, les branches, fleurs et fruits sont ses enfants.
Travailler tout en préservant la terre
Lorsque Dieu crée l'homme, il lui demande de travailler la terre et de la préserver. Le lien entre l'homme et la nature est fondamental. Il est interdit de gâcher (Bal Tachrit). Utiliser les ressources du monde ne signifie pas gaspiller.
La conception du judaïsme sur la question de l'environnement est simple : le monde n'appartient pas à l'homme. L'humain a été placé dans un monde qui n'est pas le sien, ce qui amène à une posture d'humilité, mais aussi de joie d'avoir reçu la confiance de Dieu.
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