Jubilé des Jeunes : une centaine de Loirétains à Rome, entre espérance, foi et fraternité
Du 28 juillet au 3 août 2025, Rome vibré au rythme du Jubilé des Jeunes, premier grand rassemblement international de l’année sainte 2025, dédié aux jeunes de 18 à 35 ans. Des sources vaticanes estiment que les jeunes venus du monde entier sont presque 500.000. Parmi eux, une centaine de pèlerins du diocèse d’Orléans a témoigné de la richesse de cette aventure hors du commun. RCF Loiret les a suivis pour permettre à ses auditeurs de partager la joie de ces jeunes.
©L'une des équipes du groupe Loirétain deavnt le Colysé (© Sr Anne-Thérèse)Après avoir voyagé en car pendant 24 heures, les 112 jeunes du diocèse d'Orléans ont été accueillis par la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes de Rome. "Un accueil extrêmement chaleureux, avec des chants, des pizzas, de quoi grignoter…", se souvient Charlotte Guérin, l'une des accompagnatrices du groupe, membre de la Pastorale des Jeunes du diocèse d'Orléans. Pour beaucoup, ce pèlerinage a été l’occasion d’un vrai cheminement intérieur. Kélian, qui découvrait la capitale italienne pour la première fois, confie : "Rome est une ville magnifique, pleine d’histoire. Mais c’est surtout un lieu saint. On vit ici une recherche intérieure de bien-être, une recherche d’amour qu’on ne retrouve nulle part ailleurs." Élie, un autre jeune pèlerin, ajoute : "Chacun arrive à Rome avec une foi un peu différente. Certains sont à fond, d’autres plus perdus. C’est cette diversité qui rend la rencontre si forte. On vit ici un temps fort ensemble."
Des rencontres bouleversantes et universelles
L’un des moments les plus marquants pour nombre de jeunes a été le passage de la Porte Sainte à la basilique Saint-Jean-de-Latran. Clélya se rappelle avoir été bouleversée : "Je l’ai vraiment vécu comme quelque chose de réparateur et réconfortant. C’était très émouvant." Elle insiste aussi sur l’unité ressentie : "On venait tous de pays différents, mais on parlait la même langue, celle de l’amour de Dieu." Ce sentiment d’universalité a également marqué Livia : "J’ai déjà assisté aux JMJ de Cracovie avec ma maman. Voir autant de jeunes, de toutes les nationalités, ça ressourçait ma foi. On est nombreux, on est là."
Le frère Paul-Adrien disait que nous sommes les saints de demain. C’est un message fort. Ça nous pousse à agir différemment
Une audience unique et une rencontre surprise avec le pape
Pour certains, l’expérience a pris un tournant encore plus extraordinaire : les catéchumènes et néophytes ont pu rencontrer le pape Léon XIV. "Je me sens chanceuse d’avoir vécu ça. J’étais tout devant, à quelques mètres du pape. C’était incroyable", témoigne Marion avec émotion. Soélie, elle, évoque un moment "irréel", et repart avec "la joie d’avoir vécu tout ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant."
On est là pour redonner à Dieu la place qu'il mérite
Même Patrick, étudiant en master à Orléans, partage sa surprise : "J’ai prié pour voir le pape de près, et j’ai été sélectionné parmi 600 catéchumènes. C’était incroyable. Le pape a serré la main à tout le monde, il est très humble."
Des temps de formation pour grandir dans la foi
Outre les temps de prière et de célébration, le Jubilé a aussi proposé des ateliers et conférences, notamment pour les jeunes pros et étudiants. Le père Tristan de Gaullier, responsable de la pastorale des jeunes d’Orléans, explique : "Ces conférences nous aident à plonger dans la grâce du Jubilé, dans l’appel à la sainteté." Il évoque notamment les enjeux propres à chaque âge : "À 18 ans ou à 35, on ne se pose pas les mêmes questions. Ces temps sont là pour les accompagner dans leurs choix de vie." Nicolas, fraîchement diplômé en STAPS, en sort renforcé : "Le frère Paul-Adrien disait que nous sommes les saints de demain. C’est un message fort. Ça nous pousse à agir différemment."
Je ne prie plus selon ma volonté, mais selon celle de Dieu. Et il ouvre les bonnes portes. Il suffit de lui faire confiance.
Une jeunesse catholique qui croit, espère et se relève
Selon i.media, cette semaine romaine s’inscrit dans la dynamique du Jubilé voulu par le pape François, qui appelle les jeunes à "redevenir des témoins joyeux de la foi dans un monde souvent marqué par la peur et la division." Et comme l’a dit Livia, "on prie constamment pour la paix dans le monde, la fraternité, pour ne pas oublier les plus pauvres." Un message que résume parfaitement Patrick : "Je ne prie plus selon ma volonté, mais selon celle de Dieu. Et il ouvre les bonnes portes. Il suffit de lui faire confiance."
Chacun reçoit un petit quelque chose qui va le faire avancer... Il y a des grâces données à tous, mais avec des portes différentes.
De la foi des premiers chrétiens Romains à la veillée de Tor Vergata
Vendredi matin les jeunes du diocèse d'Orléans ont visité les catacombes de Saint Calixte, où autrefois, se trouvaient les tombeaux des premiers martyres chrétiens. Louise et Gatienne ont marché sur les pas ces premiers chrétiens. "Ce qui m’a le plus touchée, raconte Louise, ce sont les symboles qu’ils ont laissés dans leurs tombes pour montrer comment ils voyaient leur foi... leur mort aussi, ce qu’ils appelaient le jour de la naissance, parce que c’est le retour à Dieu." Elle évoque avec émotion les inscriptions grecques et latines qu’elle a pu déchiffrer : les enfants appelés « innocents », les adultes « bienfaiteurs » – comme si les œuvres et l’amour étaient les seuls biens emportés dans l’éternité. Gatienne, quant à elle, souligne l’ampleur du lieu : "Quinze hectares, répartis sur quatre étages. Certains couloirs faisaient plus de cinq mètres de haut, remplis de tombeaux jusqu’au plafond." Et tous sont désormais vides : "tout a été rassemblé et préservé avec respect", précise-t-elle. Louise revient aussi sur le poisson, symbole discret mais puissant des premiers croyants : "Ichtus, en grec, ce sont les initiales de Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur. Un code pour se reconnaître entre chrétiens."
Dans cette même Rome, le père Karl-Aymeric de Christen, vicaire général du diocèse d’Orléans, se souvient du jubilé de l’an 2000 : "J’étais séminariste... et me voilà, vingt ans plus tard, à nouveau auprès des jeunes. C’est une manière de continuer une jeunesse éternelle à travers les jubilés. » Et avec douceur, il ajoute : "Chacun reçoit un petit quelque chose qui va le faire avancer... Il y a des grâces données à tous, mais avec des portes différentes.".
La grande veillée de samedi soir à Tor Vergata (dans la banlieue de Rome) et la messe de dimanche 3 aout, présidée par le pape Léon XIV, marquent la fin de cet exceptionnel jubilé des jeunes 2025.


Découvrez la MIDINALE sur RCF Loiret ! Du Lundi au Vendredi de 11h30 à 12h30 en direct avec Léo Toscanne.



