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Jean de Kenty

Un article rédigé par Jean Luc Moens - 1RCF Belgique, le 26 février 2024 - Modifié le 26 février 2024

Prêtre polonais, il a lutté avec douceur et respect contre les hérésies.

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Au service des autres dès son plus jeune âge

 

Jean de Kenty porte le nom du bourg où il est né 1390. Kenty est situé dans le diocèse de Cracovie en Pologne, à l’ouest de la ville. Ses parents s’appellent Stanislas et Anne.

Jean fait de bonnes études à l’université jagellonne de Cracovie, fondée en 1364 par le roi Casimir le Grand de Pologne, de la dynastie des Jagellon.

Déjà comme étudiant, il se distingue par sa grande charité. On raconte qu’un jour, un mendiant frappe à la porte du réfectoire où se trouve Jean pour demander à manger. Jean lui donne la totalité de son repas. Interpelé par ce geste, il est décidé de préparer chaque jour un repas de plus à donner à un pauvre, car ce n’est pas seulement un pauvre qui vient, c’est Jésus lui-même.

Lorsque Jean obtient ses diplômes en philosophie et théologie, il devient professeur d’université à Cracovie. Une fois ordonné prêtre, sa générosité ne faiblit pas. Il donne ses habits et même ses chaussures aux pauvres qu’il rencontre. Un jour d’hiver, il voit un pauvre malheureux grelotant sur le chemin. Il lui donne son manteau et l’emmène chez lui. La nuit, la Vierge Marie lui apparaît et lui rendJean est un homme de prière. Il aime prier devant un crucifix, et le bruit court que ce crucifix lui a parlé plusieurs fois.

 

Il faut lutter contre toute erreur mais avec bonne humeur, patience, gentillesse et amour.

Jean de Kenty se bat aussi contre les hérésies de son temps mais en restant toujours doux et respectueux.  Néanmoins ses combats lui valent des ennemis acharnés. Ceux-ci obtiennent qu’ils soit écarté de l’université et nommé curé du village d’Oskuz, non loin de Cracovie.

Après 8 années de charge curiale, Jean obtient de son évêque de pouvoir retourner à Cracovie comme enseignant d’Écriture sainte à l’université. De retour dans la ville, il se signale par ses mortifications. Il décide de ne plus manger de viande. Un jour que la tentation le tenaille, il fait cuire un morceau de viande et le met tout brûlant dans ses mains en disant : « O chair, tu aimes la chair, jouis-en à ton aise. » La tentation s’en va pour ne plus jamais revenir.

 

Ses pèlerinages :

 

Jean de Kenty part à Jérusalem et prêche Jésus ressuscité aux Turcs. Il va aussi à Rome. Il a fait 4 pèlerinages à pied vers la ville éternelle en portant ses bagages. C’est au cours d’un de ces pèlerinages que se situe cette histoire charmante qui montre bien la bonté de notre saint. Des bandits l’assaillent sur la route et lui volent tout ce qu’il possède. Avant de le laisser partir, ils lui demandent s’il n’a rien d’autre qu’ils pourraient prendre. Jean répond que non. Un peu plus loin, Jean se souvient qu’il a encore quelques pièces cousues dans la doublure de son vêtement. Il fait demi-tour et retourne chez ses malfaiteurs pour leur avouer son mensonge involontaire. Ceux-ci sont tellement abasourdis par tant de candeur et de gentillesse qu’ils lui rendent tout ce qu’ils lui ont pris. On dit même qu’ils se convertissent.

Jean de Kenty meurt à 83 ans à la veille de Noël 1473.

Sa réputation de sainteté se répand dans toute la Pologne accompagnée de nombreux miracles. Il est canonisé par le pape Clément XIII en 1767 qui a résumé sa vie en disant dans l’homélie de la messe de canonisation :

Ce qu'il avait au fond du cœur venait facilement sur ses lèvres. […] Dieu seul occupait tout son cœur, Dieu seul était sur ses lèvres.

Jean de Kenty est aussi un des patrons de la Pologne et de la Lituanie.

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