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« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais...» (Mt 18, 21 – 19, 1)

« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais...» (Mt 18, 21 – 19, 1)

Un article rédigé par Pasteur Nicole Fabre (50629) - RCF, le 14 août 2025 - Modifié le 14 août 2025
Prière du matin« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais...» (Mt 18, 21 – 19, 1)

« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » (Mt 18, 21 – 19, 1)

 

Méditation par la Pasteure Nicole Fabre

 

Chant Final : "Exalte ô mon âme" de Hélène Goussebayle

 

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi,
combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu’à sept fois ? »
    Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,
mais jusqu’à 70 fois sept fois.
    Ainsi, le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
    Il commençait,
quand on lui amena quelqu’un
qui lui devait dix mille talents
(c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).
    Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser,
le maître ordonna de le vendre,
avec sa femme, ses enfants et tous ses biens,
en remboursement de sa dette.
    Alors, tombant à ses pieds,
le serviteur demeurait prosterné et disait :
“Prends patience envers moi,
et je te rembourserai tout.”
    Saisi de compassion, le maître de ce serviteur
le laissa partir et lui remit sa dette.

    Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons
qui lui devait cent pièces d’argent.
Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant :
“Rembourse ta dette !” 
     Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
“Prends patience envers moi,
et je te rembourserai.”
    Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison
jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
    Ses compagnons, voyant cela,
furent profondément attristés
et allèrent raconter à leur maître
tout ce qui s’était passé.
    Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
“Serviteur mauvais !
je t’avais remis toute cette dette
parce que tu m’avais supplié.
    Ne devais-tu pas, à ton tour,
avoir pitié de ton compagnon,
comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” 
     Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux
jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.

C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera,
si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Lorsque Jésus eut terminé ce discours,
il s’éloigna de la Galilée
et se rendit dans le territoire de la Judée,
au-delà du Jourdain.

Source : AELF

Méditation Pasteur Nicole Fabre 

Là encore, Pierre commence à entendre ce que dit Jésus, mais sans en mesurer encore la portée radicale. Il n’y a plus à comptabiliser. Et la parabole est extrêmement éclairante. Celui qui doit soixante millions de pièces d’argent se voit, de façon inattendue, libéré de toute dette. Si nous écoutons simplement ce début de parabole, nous ne pouvons que ressentir l’immense soulagement, mais aussi l’immense gratitude mêlée à une totale incompréhension devant le geste de ce roi qui, pourtant, était bien là pour régler ses comptes. Cette joie infinie devant la miséricorde inouïe dont il est au bénéfice ne peut que se partager. Et nous comprenons bien le choc, la tristesse de ses compagnons : il devrait transmettre cette libération à celui qui ne lui doit que cent pièces d’argent, lui qui vient d’être libéré d’une dette aussi immense ! ‘C’est évident ; et pourtant… et pourtant : nous avons tant de mal à remettre la faute, à remettre à Dieu le jugement de nos tords. Sans doute parce que nous oublions un peu facilement que si nous vivons libres, heureux, c’est à cause du pardon incroyable, immérité que Dieu nous renouvelle sans cesse.

Père, apprends-nous à aimer tout prochain, nous-mêmes aussi, comme toi tu aimes.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
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