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RCF "Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait" (Jn 9,1.6-9.13-17.34-38)
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"Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait" (Jn 9,1.6-9.13-17.34-38)

Un article rédigé par Père François Lestang (50793) - RCF, le 19 mars 2023  -  Modifié le 19 mars 2023
Prière du matin "Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait" (Jn 9,1.6-9.13-17.34-38)

"Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait"

Méditation de l'évangile (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38) par le père François Lestang

Chant final: "Ouvre mes yeux" par la communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
en sortant du Temple,
    Jésus vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
    Il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
    et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.

    Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
    Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
    On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
    À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
    Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
    Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
    Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.

    Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
    Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
    Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
    Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.

Source : AELF

Méditation Père François Lestang

Qui est vraiment aveugle ? Le mendiant qui n’a jamais vu, bien malgré lui ? Les voisins, qui ne le reconnaissent pas ? Les pharisiens, qui l’interrogent et ne veulent pas voir ? Quel retournement ! L’infirme est restauré et les bien portants sont incapables de voir. Il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut entendre, dit le proverbe, et il n’y a de pire aveugle que celui qui refuse de voir, et de croire.

Accueillir la parole de Jésus et lui obéir, en allant se laver à la piscine de l’Envoyé, voilà qui ouvre les yeux, et permet la foi en celui qui est bien plus qu’un prophète. Rejeter la parole de Jésus, et ainsi refuser qu’il soit lui-même le vrai Envoyé, ce « Fils de l’homme » que le Père a envoyé dans le monde pour qu’il soit sauvé, c’est rester dans les ténèbres.

Lumière et ténèbres. Dès sa première page, l’évangile de Jean nous l’a dit: celui qui vient de la part du Père est la lumière des hommes, celle qui brille dans les ténèbres, celle que les ténèbres ne peuvent saisir, ne peuvent comprendre. Mais quiconque la reçoit peut devenir enfant du Père.

Dieu notre Père, merci pour l’envoi de ton Fils dans mes ténèbres. Donne-moi en ce dimanche de la joie de le laisser toucher mes infirmités, donne-moi de me laver dans l’eau vive de sa parole, donne-moi de croire en lui, pour pouvoir, plein de reconnaissance, t’appeler du doux nom de Père.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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