Accueil
« Il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de ... » (Lc 13, 31-35)

« Il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de ... » (Lc 13, 31-35)

RCF, le 30 octobre 2025 - Modifié le 30 octobre 2025
Prière du matin« Il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de ... » (Lc 13, 31-35)

" Il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem "

Méditation de l'évangile (Lc 13, 31-35) par le père Joseph Leleu

Chant final "Hosanna Béni soit celui qui vient" par la  Communauté de l'EMMANUEL

© michal galezewski - UNSPLASH© michal galezewski - UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 13, 31-35)

En ce jour-là,
    quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire :
« Pars, va-t’en d’ici :
Hérode veut te tuer. »
    Il leur répliqua :
« Allez dire à ce renard :
voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons
aujourd’hui et demain,
et, le troisième jour, j’arrive au terme.
    Mais il me faut continuer ma route
aujourd’hui, demain et le jour suivant,
car il ne convient pas
qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem.

    Jérusalem, Jérusalem,
toi qui tues les prophètes
et qui lapides ceux qui te sont envoyés,
combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants
comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous n’avez pas voulu !
    Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes.
Je vous le déclare :
vous ne me verrez plus
jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

source AELF

 

Commentaire du Père Joseph Leleu

Cet évangile nous fait penser à la mort et à la résurrection de Jésus.

Il faut dire que le Christ évoque un risque de mort le concernant et impliquant Hérode, qu’il mentionne deux fois une séquence où tout aboutit un troisième jour, et parle du temple comme « abandonné » aux hommes, le tout évidemment dans Jérusalem qui cause son chagrin.

Autant d’éléments qui font bien sûr écho pour nous aux évènements de la Passion.

La mention du renard est plus surprenante dans la bouche de Jésus. Cet animal évoque bien-sûr la ruse malhonnête d’Hérode. Hérode qui a fait mettre à mort Jean Baptiste et qui, on le sait par ailleurs dans la Bible, se demande si Jésus ne serait pas un Jean-Baptiste revenu des morts. Or précisément, parmi ses nombreuses tactiques, le renard est réputé capable de chasser ses proies en faisant le mort pour les attirer dans un piège. Au fond, mais ce n’est qu’une hypothèse, peut-être qu’Hérode soupçonne Jésus d’être un Jean-Baptiste qui aurait fait le renard pour mieux le menacer. Jésus lui renverrait alors sa propre ruse au visage.

Jésus, en tous cas, joue sa propre partition. Il n’est influencé ni par la menace d’Hérode, ni par les conseils des pharisiens qui, on le voit, ne sont pas tous ses ennemis.
Jésus est maître des temps, c’est pourquoi il annonce son « calendrier » et son « troisième jour ».
Jésus est maître des lieux, c’est à Jérusalem qu’il donnera sa vie, nulle part ailleurs.
Jésus n’admet au fond qu’une seule limite à sa maîtrise de tout : notre liberté humaine. C’est pour cela qu’il pleure sur Jérusalem, et sur le Temple abandonné de Dieu.

Mais même là, Jésus, quoique tel une « poule » qui « rassemble ses poussins sous ses ailes », s’avère plus rusé que le renard.

Jésus, qui sait où sa vie le mène, ne va pas « tromper la mort », en faisant comme le renard semblant de mourir. Il va réellement mourir, mais ainsi vraiment « tromper la mort » en la détruisant de l’intérieur.

Gardons aujourd’hui encore vive dans notre cœur la foi au Christ vainqueur de la mort et des enfers. Demandons-lui de répandre sa vie en nous, pour que nous vivions par lui. Prions aussi pour Jérusalem, pour la Terre Sainte et tous ses habitants, pour que Dieu y établisse son règne de paix.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.