" Il en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres " (Lc 6, 12-19)
" Il en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres "
Méditation de l'évangile (Lc 6, 12-19) par le père Joseph Leleu
Chant final : "Cet amour" par Paul Baloche
© David Zawila - UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 6, 12-19)
En ces jours-là,
Jésus s’en alla dans la montagne pour prier,
et il passa toute la nuit à prier Dieu.
Le jour venu,
il appela ses disciples et en choisit douze
auxquels il donna le nom d’Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère,
Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas,
Jacques fils d’Alphée,
Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, qui devint un traître.
Jésus descendit de la montagne avec eux
et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples
et une grande multitude de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
Ils étaient venus l’entendre
et se faire guérir de leurs maladies ;
ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs
retrouvaient la santé.
Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu’une force sortait de lui
et les guérissait tous.
source AELF
Commentaire du Père Joseph Leleu
« Une force sortait de lui et les guérissait tous. »
L’évangile de ce jour a quelque chose de tonique, comme un grand bol d’air marin qui achève de nous réveiller.
Et, oui, nous avons besoin de nous réveiller. Car nous vivons bien souvent dans des contextes où la foi chrétienne n’est plus comprise, où la religion n’est tolérée que dans les limites de la raison sociale, où ce qui compte c’est l’éthique, les valeurs, et éventuellement peut-être une espèce de spiritualité anonyme et universelle.
L’évangéliste, lui, nous parle d’autre chose : « une force sortait de lui et les guérissait tous. »
Lorsque nous rencontrons des nouveaux convertis à la foi chrétienne, ils nous disent souvent du reste quelque chose de similaire, à propos d’une rencontre avec le Christ vrai Sauveur. Oui, en vérité ils ont expérimenté « quelque chose » de cette force qui déborde de Jésus.
Alors, oui, bien-sûr, la vie chrétienne ne se réduit pas à un « ressenti spirituel », aussi bon soit-il. Elle ne se réduit pas non plus à une simple « conviction intellectuelle ».
La vie chrétienne concerne toute notre personne, corps-âme-esprit, car le Christ est venu sauver tout de la personne humaine. Il est venu nous sauver tout entiers ! C’est pour cela que nous prions avec notre corps, par exemple en faisant le signe de croix. C’est pour cela que nous méditons la Sainte-Ecriture dans laquelle Dieu se révèle à nous. C’est pour cela enfin que nous faisons monter vers Dieu l’élan de notre cœur lui demandant de manifester sa présence à nos côtés.
C’est dans l’Église, fondée sur le témoignage des Apôtres, que nous vivons notre foi, car eux les premiers ils ont expérimenté la rencontre du Christ ressuscité, plus fort que la mort. Saint Simon et saint Jude ont fait l’expérience personnelle de l’appel du Christ, et de sa fidélité inébranlable.
C’est donc le témoignage de nos frères et sœurs, Apôtres d’hier et chrétiens de tous les âges, qui peut nous donner la force de croire que le Christ agit vraiment, aujourd’hui encore, en ce monde. Ce sont les sacrements de l’Eglise, en particulier de l’Eucharistie, qui viennent raviver en nous le feu de l’amour divin.
Puissions-nous aujourd’hui être attentifs à l’œuvre de Dieu, en enrichir notre mémoire, et en garder le tonique souvenir : le Christ est bien vivant, et il nous aime !


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
Découvrez aussi la page Prière du jour pour prendre un temps de recueillement au quotidien.
