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"Huit jours plus tard, Jésus vient" (Jn 20, 19-31)

"Huit jours plus tard, Jésus vient" (Jn 20, 19-31)

Un article rédigé par Girard Magali (Pasteure) (61170) - le 27 avril 2025 - Modifié le 30 avril 2025
Prière du matin"Huit jours plus tard, Jésus vient" (Jn 20, 19-31)

"Huit jours plus tard, Jésus vient"

 

Méditation de l'évangile (Jn 20, 19-31) par la pasteure Magali Girard

 

Chant final : "Dieu t'aime" par MUTIN Raoul

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

C’était après la mort de Jésus.
        Le soir venu, en ce premier jour de la semaine,
alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples
étaient verrouillées par crainte des Juifs,
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
    Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
    Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m’a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
    Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux
et il leur dit :
« Recevez l’Esprit Saint.
    À qui vous remettrez ses péchés,
ils seront remis ;
à qui vous maintiendrez ses péchés,
ils seront maintenus. »

    Or, l’un des Douze, Thomas,
appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
n’était pas avec eux quand Jésus était venu.
    Les autres disciples lui disaient :
« Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! »

    Huit jours plus tard,
les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux.
Jésus vient,
alors que les portes étaient verrouillées,
et il était là au milieu d’eux.
Il dit :
 « La paix soit avec vous ! »
    Puis il dit à Thomas :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ;
avance ta main, et mets-la dans mon côté :
cesse d’être incrédule,
sois croyant. »
    Alors Thomas lui dit :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
    Jésus lui dit :
« Parce que tu m’as vu, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

    Il y a encore beaucoup d’autres signes
que Jésus a faits en présence des disciples
et qui ne sont pas écrits dans ce livre.
    Mais ceux-là ont été écrits
pour que vous croyiez
que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu,
et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

Source : AELF

Méditation Pasteur Magali Girard   

 Avoir la vie dans le nom de Jésus, voilà qui contraste avec les disciples qui, dans ce récit, semblent ne rien posséder d’autre que la peur dans leur cœur. 

L’évangéliste précise même qu’ils sont dans une situation de méfiance généralisée. C’est dur d’entendre de nos jours de telles phrases parce que nous savons comment certains, dont les cœurs et les esprits restent verrouillés, peuvent l’entendre. Or précisément, tout le reste du récit est là pour ouvrir les yeux et les intelligences. La salutation traditionnelle que Jésus utilise « shalom » ; devient extraordinaire par le contraste entre sa familiarité et l’impensable de sa présence physique.

La paix, prend toute sa valeur ici : elle chasse la peur, défie le temps et la mort ; elle crée une relation et mets en chemin, elle fait sortir de cet espace fermé où les disciples ont trouvé refuge. On est loin ici de la vision actuelle de la paix qui la rend dépendante de la sécurité. La paix qu’annonce Jésus est une main tendue pour sortir ses disciples de la situation où ils se trouvent depuis sa mort et qui les éloignent de leur mission. Il les remets ainsi dans une vie qui leur promets un avenir, un rôle, un horizon. 

L’évangéliste veut transmettre ce que les disciples de Jésus ont reçu ce jour-là : une paix qui n’est pas une simple absence de violence, pas la paix par défaut qui confine à l’indifférence, pas la pax romana qui est celle de la peur et qui est proche de la mort. Celle que donne Jésus ne nie pas la réalité mais elle s’en sert pour apporter de l’espérance. Cette paix ne renonce pas à l’autre, elle mets au contraire en chemin vers tous les autres. Elle est une attitude et non une situation. En apportant cette paix, Jésus nous rends notre capacité à agir et à décider de notre vie. Grâce à son nom, nous nous souvenons toujours qu’il nous a apporté cette paix là, qui nous mets en relation en transgressant la plus forte des frontières, en traversant la mort.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
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