Florine, futur baptisée : « Le baptême pour moi, c’est le début d’une nouvelle vie »

 « Je suis très pressée », nous confie Florine, à quatre semaines du grand jour. « Même si on est tous enfants de Dieu, tant que je n’ai pas été baptisée, je ne me sens pas aussi légitime que ceux qui ont été au bout du chemin.  J’ai hâte d’être baptisée pour me laver du passé, du péché, être enfin reconnue comme enfant de Dieu. Je pourrai dire que je suis chrétienne », explique la jeune femme de 26 ans qui sera baptisée dans le diocèse de Coutances et Avranches à Pâques.

Ce désir d’être baptisée, elle le porte en elle depuis toujours. « Mes parents, issus de deux religions différentes, ne voulaient pas que je sois baptisée par effet de mode. Quand j’étais petite, toutes mes copines se faisaient baptiser, elles avaient des cadeaux et tout ça. Mes parents voulaient que je prenne la chose au sérieux et préféraient que je le fasse plus tard, non pour avoir des cadeaux mais pour être enfant de Jésus. » 

Être enfin reconnue comme enfant de Dieu 

Avec le sourire, Florine se présente comme une petite âme perdue, qui a réussi à reprendre en tant qu’adulte, le chemin de la vie. Elle raconte avoir connu des moments difficiles, au point de vouloir quitter cette terre. « À trois reprises, il y a eu un événement qui m’a empêché de le faire. J’ai commencé à me poser des questions. Pourquoi je n’ai pas pu aller jusqu’au bout ? Heureusement que je n’ai pas pu aller jusqu’au bout ! » 

Son désir d’être baptisée, elle le doit aussi à son grand-père, mort alors qu’elle avait 12 ans. « Je n’ai jamais fait le deuil et je me disais que s’il y avait un paradis, il faudrait que je le retrouve. Je pensais que le seul moyen pour le retrouver était de devenir chrétienne. » Sa belle-sœur lui apprend que lorsqu’elle parle à son grand-père, elle prie tout simplement. Encouragée par son compagnon, Florine décide alors de frapper à la porte de l’Église pour demander le baptême.
 

Accueillie dans l'Église

Florine s’est toujours sentie accueillie dans l’Église. « J’ai commencé à me sentir membre de l’Église lors de mon entrée en catéchuménat, quand j’ai toqué à la porte de l’Église. Ils m’ont tous accueillie avec un grand sourire. Je me suis dit que j’avais trouvé ma place  », raconte-t-elle avec émotion. Pendant ses deux ans de catéchuménat, Florine retrouvait ses accompagnateurs un dimanche sur deux pour une rencontre suivie de la messe. « Au début, je n’allais pas à la messe, car je ne me sentais pas légitime. Mais la première fois où j’y suis allée, j’ai eu l’impression qu’un manteau lourd rempli de pierres se retirait et je me suis mise à pleurer sans pouvoir m’arrêter.»

J’ai eu l’impression qu’un manteau lourd rempli de pierres se retirait 

Au fil des rencontres diocésaines ou paroissiales, Florine a été marquée par le grand cœur de la communauté chrétienne. «  Les gens prient pour vous sans même vous connaître. Dieu réunit de très bonnes personnes. Je ne regrette pas de faire ce parcours, quand je vois tout cet amour. »

Une foi qui transforme le quotidien  

« Avant j’étais un petit cœur de pierre. J’avais été tellement déçue par la vie que j’en devenais décevante. Aujourd’hui, je suis plus attentive, à l’écoute, je pardonne plus facilement. » Florine se rend bien compte que cette foi naissante la transforme et imprègne sa vie quotidienne. Désormais, elle part en voiture à son travail en écoutant de la musique chrétienne et essaye de prendre un temps de prière le soir. « Aujourd’hui, si je ne le fais pas, je ne me sens vraiment pas bien. Je suis allée voir des psychologues, des psychiatres, des hypnothérapeutes et rien n’a fonctionné et ça, c’est la seule chose qui me rend plus calme. »

Un changement que son entourage a également remarqué. «  Mon petit frère m’a dit que ce parcours m’a adoucie, m’a rendue beaucoup plus souriante, m’a calmée. » Un petit frère qu’elle a embarqué dans l’aventure. « Il s’est posé des questions. Je lui ai proposé de venir avec moi aux rencontres de préparation. Il s’est pris au jeu et il a commencé à y croire. » Florine sera donc baptisée lors de la vigile pascale avec son frère et l’une de ses amies qu’elle a entraînée aussi.

Pour Florine, le baptême est le « début d’une nouvelle vie et la fin d’un cauchemar ». « Je m’autorise à avoir une nouvelle vie, à être plus heureuse, à tendre la main aux personnes qui en ont besoin. Baptisée, je serai protégée par Dieu. Quand j’en aurais besoin, je saurais vers qui me tourner. Après mon baptême, chaque jour que Dieu fait aura un réel sens. Ce sera un nouveau départ.»