« Dieu nous appelle à la vie », Jean-Baptiste Mack, ordonné pour le diocèse de Lyon

« Dieu m’a appelé à d’autres sommets »

Derrière le calme lumineux de Jean-Baptiste Mack se cache un parcours atypique. Issu d’une famille catholique enracinée en Haute-Savoie, il grandit entre foi, montagne et scoutisme. Sportif passionné, il se destinait à la gendarmerie de haute montagne, rêvait de sommets physiques et d’engagements concrets. Mais c’est un autre appel, plus intérieur, qui l’a peu à peu conduit vers la prêtrise.
L’étincelle surgit lors des JMJ de Madrid en 2011. Un regard, celui d’un prêtre dans le
secret d’une confession, bouleverse le jeune homme : « J’ai compris que Dieu m’aimait
d’un amour infini, moi, malgré tout ». Dès lors, son désir de servir prend une direction
nouvelle. Il explore, tâtonne, rejoint une école d’évangélisation en Allemagne, s’engage dans la communauté de l’Emmanuel, puis entre en propédeutique à Namur. Il comprend peu à peu que « le Seigneur l’appelle à guider non pas en montagne, mais sur des sommets spirituels ».

« Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir »

Formé au séminaire Saint-Irénée à Lyon puis à Paris, Jean-Baptiste découvre un rythme de vie équilibré, entre prière, études et fraternité. Si l’aspect intellectuel fut un défi, « ce n’est pas le plus facile pour moi », la Parole de Dieu, méditée et incarnée, devient un levier majeur. Une retraite ignatienne de 30 jours, en fin de parcours, l’enracine encore davantage dans la mission : « Tout ce que j’avais étudié est remonté comme un fruit mûr, nourri par l’Esprit Saint ».
L’expérience paroissiale confirme son désir : vie communautaire, accompagnement des jeunes, aumônerie hospitalière durant le Covid… Il découvre la joie simple d’un quotidien partagé, dans une Église concrète, blessée parfois, mais vivante. Son année à Saint-Galmier, en mission au sein de l’Emmanuel, devient un « lieu de fécondité, d’écoute et de croissance ».

Si Dieu m’appelle à devenir prêtre, ce n’est pas pour que je sois malheureux,
mais au contraire pour mon plus grand bonheur.

Une mission qui commence… et qui s’ouvre

Aujourd’hui, Jean-Baptiste Mack se dit prêt. Prêt à devenir « serviteur et pasteur selon le cœur de Dieu », en toute humilité. Conscient des défis que traverse l’Église, il évoque la nécessaire vigilance face à la « starification » et l’importance d’une posture juste : « L’attitude fondamentale du chrétien, c’est l’humilité ».
Il avance avec gratitude pour ceux qui l’ont accompagné, sa famille, ses amis, ses frères de communauté. Et rêve déjà d’avenir. Une chose est sûre : qu’il soit envoyé en montagne ou en zone rurale, en France ou ailleurs, il désire être un prêtre « proche du quotidien des gens », enraciné dans le réel, mais tendu vers le Ciel.