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RCF "Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui... ? " (Lc 18, 1-8)
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"Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui... ? " (Lc 18, 1-8)

Un article rédigé par Père Michel Quesnel (50936) - RCF, le 18 novembre 2023  -  Modifié le 18 novembre 2023
Prière du matin "Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui... ? " (Lc 18, 1-8)

"Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? "

Méditation de l'évangile (Lc 18, 1-8) par le père Michel Quesnel

Chant final: "Coeur à coeur" par Sébastien Corn et YouthFR

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
    « Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
    Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
“Rends-moi justice contre mon adversaire.”
    Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
“Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
    comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »

    Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
    Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
    Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Source : AELF

Méditation Père Michel Quesnel

Curieuse parabole où Dieu est comparé à un juge totalement dénué de compassion et de sentiment de justice. Il est parfois figuré par un roi ou un propriétaire disposant d’une forte autorité, mais la justice fait alors partie de ses dispositions. Cette particularité est cependant compensée par le fait que l’évangéliste explique au départ pourquoi Jésus va prononcer cette parabole : il faut toujours prier sans se décourager.

Dans la parabole elle-même, le contraste entre le juge et la veuve est flagrant. L’homme est immobile comme une statue. Il reçoit de multiples instances de la part de la veuve, cela ne le fait pas bouger d’un centimètre. Il n’y a que son cerveau qui, en finale, le conduit à changer de position. Et la parabole s’arrête là. Elle ne précise pas si la veuve est exaucée.

La veuve, au contraire, dépense beaucoup d’énergie. En employant l’imparfait pour préciser que la veuve venait le trouver, Jésus suggère que ce furent des demandes à répétition.

Avec beaucoup de finesse, l’évangéliste met bien en valeur ce qui nous arrive souvent. Nous prions Dieu, nous le supplions, nous faisons des neuvaines, nous dépensons beaucoup d’énergie, et nous avons l’impression que lui ne bouge pas. Il est sourd. Ou il est immobile.

N’en restons pas à ces impressions décevantes. Dieu nous fera justice, Jésus l’affirme clairement. Pas forcément en nous accordant exactement ce que nous demandons, mais en nous accordant des choses qui sont bonnes pour nous.

L’apôtre Paul pense des choses proches, quand il écrit aux Thessaloniciens : « Priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance » (1 Th 5, 17-18). Et il conclut : « Il est fidèle, celui qui vous appelle : tout cela il le fera » (1 Th 5, 24).

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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