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Question de foi : Comment accepter l'amour du Père céleste quand on a connu un père violent ?

Question de foi : Comment accepter l'amour du Père céleste quand on a connu un père violent ?

Un article rédigé par violaine ATTIMONT - RCF Bordeaux, le 5 septembre 2025 - Modifié le 12 septembre 2025
Question de FoiQuestion de foi : Comment accepter l'amour du Père ?

Comment se réconcilier avec Dieu et changer l’image du père dans nos vies ? Le père Jean Jacques Duten, curé de Saint Jean-d’Illac Martignas-sur-Jalles (33) répond à vos questions chaque semaine dans « la foi se partage » le jeudi à 12h50.

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Lorsqu’on a été blessé par un père violent ou mal aimant, il est difficile d’imaginer un père « céleste » qui aime et protège ses enfants. Ce Dieu qu’on appelle Père dans la Bible ne correspond pas toujours à notre réalité.

« Tout le monde n’a pas eu la grâce d’avoir un père aimant pour nous relier au Père céleste", explique le père Jean-Jacques Duten. "Beaucoup l’ont vécu et la restauration peut être longue."

Il existe plusieurs moyens pour réhabiliter l’image de Dieu le Père

1/ L’Ecriture (la Bible) : c’est toujours une révélation et elle nous révèle le Christ. Le Christ nous relie au père : «Celui qui m'a vu a vu le Père » (Jean 14.7). Puiser dans l’écriture est un moyen de recevoir la révélation du Père.

2/ La prière : Si tu ne sais pas quelle prière faire, invente-la, nous dit Saint-Augustin. La prière est toujours un lieu de révélation et de guérison parce qu’elle est une rencontre.
Prier, c’est aussi parfois attendre en silence, ou pleurer et se laisser attendrir par le Dieu. Dieu veut nous guérir, nous visiter, nous révéler sa paternité pleine, guérissante.

3/ La communauté, la fraternité, les lieux où nous nous retrouvons. Les frères peuvent nous révéler des images paternelles guérissantes.

 

La guérison de Dieu n’est pas d’effacer le passé


 

 

Pierre Lacoste, pasteur de l’Église libre de Pessac

"On a tous des cailloux dans la chaussure. On doit apprendre à marcher avec. Ce qui est fait est fait, c’est inscrit au fond de nous-même. Je crois que la guérison de Dieu n’est pas d’effacer le passé  ni de l’oublier mais d’apprendre à le revisiter avec un regard neuf et de s’en libérer." 


 

Père Jean-Jacques Guillemot, jésuite, vicaire de la paroisse Notre-Dame des Anges à Bordeaux

"C’est important qu’une communauté chrétienne porte dans sa prière le souci des personnes blessées. Ensuite, c’est important de parler à quelqu’un qui saura écouter." 


 

Luc Ghisler, pasteur de l’Église évangélique La moisson des blés à Bordeaux


Dieu s’est révélé comme celui qui guérit : «Je suis l’Eternel qui te guérit» (Exode 15.26). S’approcher de Dieu comporte naturellement cet aspect de guérison, corps, âme et esprit. Nos communautés peuvent être un lieu de guérison, un lieu imparfait où on est tous en chemin vers ce Père parfait. Lorsqu’on se tourne vers le Seigneur tous ensemble, on reçoit sa grâce qui nous guérit. 

 

RCF Bordeaux
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Question de Foi
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