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Choisir d'aimer à la suite de saint Ignace de Loyola

Choisir d'aimer à la suite de saint Ignace de Loyola

Un article rédigé par Véronique Alzieu, avec OR - RCF, le 31 juillet 2023 - Modifié le 31 juillet 2025
Halte spirituelle, l'intégraleChoisir d'aimer à la suite de saint Ignace de Loyola

Ce 31 juillet, c'est la fête de saint Ignace de Loyola, l'un des fondateurs des jésuites. L'occasion de redécouvrir la spiritualité ignatienne, dont s'inspirent aujourd'hui tant de mouvements et congrégations dans le monde. Une spiritualité du désir, à l'image de ce saint épris d'absolu, à qui l'on doit les fameux exercices spirituels. 

Des membres du mouvement Laudato Si' et de Lutte et contemplation devant la statue de saint Ignace, dans l'église qui porte son nom à Paris (VI), le 12/05/2025 ©Corinne Simon / Hans LucasDes membres du mouvement Laudato Si' et de Lutte et contemplation devant la statue de saint Ignace, dans l'église qui porte son nom à Paris (VI), le 12/05/2025 ©Corinne Simon / Hans Lucas

Avec saint François Xavier et saint Pierre Favre, saint Ignace de Loyola est l'un des fondateurs des jésuites. On parle aujourd'hui de la famille ignatienne pour désigner les communautés et mouvements qui s'inspirent de sa spiritualité. Saint Ignace est en effet connu pour ses exercices spirituels, que l'on pratique généralement lors d'une retraite et en étant accompagné. 

Qui est saint Ignace ? 

Né en 1491 dans une famille de la petite noblesse du nord de l’Espagne, Ignace de Loyola s’est illustré lors du siège de Pampelune en 1521, où il a été blessé. "Il avait ce grand désir de faire de grandes choses pour le royaume et aussi pour lui-même",  décrit Guilhem Causse, jésuite, auteur de "Consolation et action - La spiritualité jésuite pour aujourd’hui" (éd. Tallandier, 2019). En lisant des vies de saints, à la faveur de sa convalescence, Ignace de Loyola a découvert "quelque chose de radical, qui valait la peine de s’y donner".

Dès lors, son désir de devenir saint comme François d’Assise ou Dominique de Guzmán est devenu aussi intense que celui de devenir chevalier. Ignace de Loyola s’est toujours montré attentif à cet "élan intérieur". Quand il pensait devenir chevalier, "il se trouvait tout sec, il ne sentait plus rien ; alors qu’après avoir pensé devenir comme saint François et saint Dominique, il repérait qu’il était dans un état de paix profonde. Et c’est en voyant cette différence-là, entre ce qui se passe après, qu’il a découvert qu’il y avait quelque chose de l’appel de Dieu qui s’inscrivait dans ce désir qui grandissait en lui et qui se déployait dans le temps."

 

Une spiritualité du désir

Les exercices de saint Ignace sont aujourd'hui pratiqués dans le monde entier, y compris par des personnes éloignées de la foi chrétienne. Ils sont conseillés notamment aux personnes ayant des choix importants à faire ou des décisions à prendre. On les pratique lors de sessions, en étant accompagné, au sein de centres spirituels jésuites ou de la famille ignatienne.

Les exercices spirituels sont "une manière de vivre quelque chose de l’expérience qu’Ignace lui-même a vécue d’une proximité à Dieu et d’une découverte de cette conversation qui s’établit entre mon désir et le désir de Dieu, entre ma liberté et la liberté de Dieu". 

La spiritualité ignatienne en effet est "une spiritualité du désir", explique Guilhem Causse, "une spiritualité attentive à ce qui nous anime, à l’élan que nous avons à l’intérieur de nous, qui cherche à voir la forme de cet élan et à lui donner une réalité dans la société".

 

Un désir ordonné c’est un désir qui met Dieu en premier

 

Ordonner son désir

Saint Ignace a découvert "qu’il y avait comme une conversation en train de s’installer entre lui et Dieu, au travers de ces signes intérieurs qu’il repérait". Dans la spiritualité ignatienne, rappelle le jésuite, on dit souvent que Dieu vient ordonner notre désir.

"Un désir désordonné c’est un désir qui va me mettre moi-même en première place, précise Guilhem Causse, avant toute chose, avant les autres, y compris avant Dieu ; un désir ordonné c’est un désir qui met Dieu en premier et à partir de Dieu, ordonner, le reste, y compris soi-même, y compris toutes les relations." Mettre Dieu avant toute chose : en ayant constaté que cela nous rend "plus heureux, plus joyeux, plus paisible et plus dynamique"...

 

De l’idéal à la réalisation de soi

Il y a des images ou des lectures qui nous dynamisent et d’autres qui affaiblissent : saint Ignace en a fait l'expérience. Pour Guilhem Causse, cela ne peut que rejoindre nos contemporains, qui vivent dans une société que l’on dit saturée d’écrans et d’images. 

Si saint Ignace a été profondément marqué par le témoignage de foi des grands saints, il a vite compris qu’il ne suffisait pas d’imiter : il faut se mettre davantage à l’école de son désir, qui est unique. "C’est parce que c’est Dieu qui parle et quand Dieu s’adresse à nous, il s’adresse à nous personnellement."

 

Émission Halte spirituelle © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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