"Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera" (Lc 9, 22-25)
"Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera"
Méditation de l'évangile (Lc 9, 22-25) par le père Jean Marie Petitclerc
Chant final: "perdre sa vie" par le choeur Antidote
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »
Source : AELF
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
« Quel avantage un homme aurait-il à gagner le monde entier s’il se perd ou se ruine lui-même ? » J’aimerai, en écho à cette parole du Christ, évoquer les derniers mots prononcés par Steve Jobs, le fondateur d’ Apple, le créateur de l’iphone, sur son lit de mort :
« Je suis arrivé à l’apogée du succès dans le monde des affaires. Aux yeux des autres, ma vie est un exemple de réussite. Cependant, en dehors du travail, j’ai eu peu de joie. En fin de compte, la richesse est tout simplement un aspect de la vie auquel je me suis habitué.
En ce moment, allongé sur mon lit de malade et me rappelant toute ma vie, je me rends compte que toute la reconnaissance mondiale et la richesse qui m’ont rendu si fier de moi, ont pâli et ont perdu tout sens devant la mort imminente. (…) La richesse, pour laquelle j’ai tant lutté et que j’ai obtenue dans ma vie, je ne peux pas l’emporter avec moi. Ce que je peux emporter, ce ne sont que les souvenirs résultant de l’amour. Ce sont là les vraies richesses qui vous suivent, vous accompagnent, qui vous donnent la force et la lumière pour continuer. »
« Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » Marcher à la suite de Jésus nécessite de renoncer à sa soif de reconnaissance et de prendre, non pas « la » croix, mais « sa » croix. Tout est marqué du possessif personnel « sa croix, sa vie ». Prendre sa croix, c’est accepter de regarder en face ses failles, et malgré tout continuer d’avancer. C’est apprendre à se réconcilier avec soi-même, ce qui parfois est encore plus difficile que se réconcilier avec les autres. Sauver sa vie, ce serait vouloir arrêter le temps, refuser sa propre histoire. Au contraire, accepter de la perdre, c’est peut-être refuser de vivre des souvenirs du passé pour s’ouvrir au futur.
RCF vit grâce à vos dons
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !