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"Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?" (Lc 12, 13-21)
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"Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?" (Lc 12, 13-21)

Un article rédigé par Gobilliard Emmanuel (Monseigneur) (57834) - RCF, le 31 juillet 2022  -  Modifié le 31 juillet 2022
Prière du matin "Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?" (Lc 12, 13-21)

"Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?"

Méditation de l'évangile (Lc 12, 13-21) par Mgr Emmanuel Gobilliard

Chant final: "Me voici, Seigneur" par la communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
    Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
    Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
    Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
    Il se demandait :
‘Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’
    Puis il se dit :
‘Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
    Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’
    Mais Dieu lui dit :
‘Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?’
    Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

Source : AELF

Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard

Dieu nous invite au bonheur, c’est tout ce que nous dit l’évangile d’aujourd’hui, mais au vrai bonheur, pas au bonheur factice et rabougri, pas au bonheur d’un instant, au bonheur vrai, profond, éternel. C’est pour cela qu’il nous met en garde contre nous-mêmes parce que nous sommes trop souvent attirés par de faux bonheurs. C’est frappant de voir à quel point Jésus nous connait. Combien de brouilles dans les familles pour des histoires d’héritage, qui nous rend malheureux parce que nous nous crispons sur des babioles, des détails, par orgueil ou par jalousie. Je me souviens d’un grand professeur de psychologie qui me disait : dans une querelle tu sauras vite reconnaître celui sur le lequel il faut se reposer, celui qui permettra à la brouille de sapaiser : c’est celui qui cède en premier, celui qui le premier est prêt à dire OK tu as raison, si la querelle porte sur des choses de peu d’importance, des affaires matérielles ou des questions d’argent. Parce que celui qui cède, qui est prêt à dire à l’autre qu’il a raison, c’est celui qui, dans le fond est capable de comprendre que la relation entre nous, la communion, est plus important que nos petites querelles : il est prêt à céder, à baisser la garde, pour que la relation soit préservée, parce que la relation est plus importante que tout, la relation à Dieu et la relation entre nous. Les biens matériels doivent être au service de l’homme, de nos relations, pas l’inverse, comme le sabbat doit être au service de l’homme et non l’homme au service du sabbat. Nos idées doivent être au service d’Evangile et non l’Evangile au service de nos idées. Si l’argent, amassé, considéré comme une idole à poursuivre rendait heureux, cela se saurait. Je ne parle pas de ceux qui vivent dans la misère pour lequel les fins de mois sont difficiles, et pour lesquels un peu plus d’argent leur permettrait de soigner leur vie familiale et leurs relations, je parle de ceux dont Jésus parle dans l’Evangile, de ceux qui amassent pour posséder, pour montrer qu’ils sont puissants ou importants. Ceux-là ne sont pas heureux. Jésus nous invite à la mesure, en toute chose, sauf dans le domaine de la charité, parce que la mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure, comme le disait si bien saint Augustin. Tout doit être au service de l’amour, de la charité, au service de nos liens fraternels, familiaux, nos liens amicaux, et si l’argent, et si l’héritage vient mettre en péril ces liens, alors nous devons céder, nous y serons toujours gagnants.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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