Camille Allard, témoin de l'Église en transition
Camille Allard vit une année Laudato Si' dans plusieurs paroisses de France. "Je me suis dit que j'avais le droit d'être catho et écolo et que je n'avais pas à choisir l'un ou l'autre !"
Commune Conversion, c'est l'histoire d'hommes et de femmes qui, un jour, ont basculé. Basculé dans la conviction que l'avenir du monde n'était pas l'affaire des autres. Que pour un monde vivable pour tous, leur vie devait changer. Leurs yeux se sont ouverts, leur conscience s'est éveillée. Ils se sont mis en route sans avoir exactement où cette bascule allait les mener. Ces hommes et ces femmes sont les héros de Commune Conversion.
Parmi eux, Camille Allard. À 23 ans, elle vit une année autour de Laudato Si', à la rencontre de l'Église verte de France, qu'elle raconte sur son site God save the green.
Je me suis dit que j'avais le droit d'être catho et écolo et que je n'avais pas à choisir l'un ou l'autre
Camille Allard, une année autour de Laudato Si'
"Je vais faire un tour de France et avant ça, je suis quatre mois dans des paroisses pour éco-évangéliser." La jeune femme est d'abord accueillie dans la paroisse Sainte-Jeanne-Delanoue, à Saumur, dans le Maine-et-Loire. C'est "très symbolique" pour elle de se trouver là où a vécu Jeanne Delanoue (1666-1736). Canonisée en 1982, la fondatrice des Servantes des pauvres a "traduit son amour de Dieu en un amour pour les pauvres". Or, pour Camille Allard, "l'écologie ça touche pas seulement la notion de la terre c'est aussi prendre soin de son prochain et de soi-même".
Comment est né son projet ?
Vivre une année selon l'encyclique Laudato Si', à la rencontre de l'Église verte en France : c'est le projet de Camille Allard, qu'elle a appelé avec humour "God save the green". Un projet "né d'une conversion", confie-t-elle. Lors d'une nuit d'adoration, elle s'est dit "qu'il y avait des gens qui souhaitaient sûrement être sensibilisés à l'écologie et que moi j'avais le droit d'être catho et écolo et que je n'avais pas à choisir l'un ou l'autre".
Portrait de Camille Allard
• Si on lui dit conversion ? "Conversion spirituelle, parce que pour moi la conversion écologique, elle passe par la question : aujourd'hui comment en tant que chrétien on peut vivre l'Évangile dans ce monde actuel ?"
• Une figure inspirante ? "Saint Irénée de Lyon, parce que c'est le saint patron de mon année, c'est un saint de médiation, un saint qui a été un des premiers à prendre en compte la création pour l'intégrer dans le catéchisme, dans la religion. Et aujourd'hui je trouve qu'il est plutôt d'actualité pour l'union des paroisses, l'union des croyants et la dimension importante de l'écologie dans notre spiritualité."
• Je rêve de... "D'un monde bien bienveillant, où chacun écoute l'autre."
• Son pire cauchemar ? Un monde désuni où chacun pense à son bien personnel plutôt qu'au bien commun."
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