Au Sanctuaire de l’Unité, 60 ans de prière pour la réconciliation et la paix

A quelques kilomètres à peine de Cambrai, une minuscule chapelle blanche est installée au bord d’une route. Le sanctuaire de l’Unité est une réplique conforme d’une chapelle allemande, située dans la petite ville de Schönstatt, près de Coblenz. Comme elle, près de 200 sanctuaires identiques sont répartis dans le monde, dans les lieux d’implantation du mouvement qui porte son nom, le Mouvement de Schönstatt.

Avec ses 100.000 membres, Schönstatt est un important mouvement d’Eglise regroupant aussi bien des prêtres que des religieux et religieuses, et des laïcs. Il propose à ses membres un cheminement spirituel jalonné d’étapes en vue d’une “alliance d’amour” avec la Vierge Marie, sorte de consécration personnelle en vue de la sanctification. 

Un lieu chargé d’histoire

A Cambrai, le sanctuaire a une histoire bien particulière : en 1918, un jeune soldat allemand, Joseph Engling, tombe au combat à Thun-St-Martin, près de Cambrai. Ce jeune homme de 20 ans était l’un des membres fondateurs du mouvement de Schönstatt, initié quatre ans auparavant par le père Joseph Kentenich, dans la ville éponyme. Peu avant sa mort, Joseph Engling avait écrit qu’il désirait offrir sa vie en sacrifice à la Vierge Marie, pour le développement du mouvement naissant qui lui avait déjà tant apporté. C’est donc à proximité du lieu de son décès qu’un petit mémorial a été construit. En 1964-1965, après le traumatisme des deux guerres mondiales, ce sont des séminaristes français et allemands qui, ensemble, ont transformé le mémorial en “sanctuaire de l’Unité”, avec une volonté forte d’y prier pour la paix.

Prière pour la paix et course à pied

Aujourd’hui, 60 ans après, le sanctuaire voit défiler des milliers de pèlerins du monde entier. Joseph Engling, actuellement en procès de béatification, continue d’attirer notamment de nombreux jeunes. Et le 11 de chaque mois, les religieuses qui animent le sanctuaire, proposent une messe pour la paix.

Cette année, les festivités jubilaires les 12 et 13 septembre vont allier concerts, jeux, témoignages, mais aussi course à pied… avec Mgr Dollmann, évêque de Cambrai. Une manière de rappeler que l’Eglise sait sortir ses baskets pour accompagner la jeunesse dans son marathon de la vie.