" Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre... " (Mt 28, 8-15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange,
vite, elles quittèrent le tombeau,
remplies à la fois de crainte et d’une grande joie,
et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre
et leur dit :
« Je vous salue. »
Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds
et se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit :
« Soyez sans crainte,
allez annoncer à mes frères
qu’ils doivent se rendre en Galilée :
c’est là qu’ils me verront. »
Tandis qu’elles étaient en chemin,
quelques-uns des gardes allèrent en ville
annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé.
Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens
et avoir tenu conseil,
donnèrent aux soldats une forte somme
en disant :
« Voici ce que vous direz :
“Ses disciples sont venus voler le corps,
la nuit pendant que nous dormions.”
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur,
nous lui expliquerons la chose,
et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions.
Et cette explication s’est propagée chez les Juifs
jusqu’à aujourd’hui.

Source : AELF

Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard      

Jésus vint à leur rencontre. Cette expression, sous toutes ses formes, est récurrente dans l’Évangile. Ainsi, en Mt 17, 7 à l’occasion de la transfiguration, donc dans des circonstances qui préfigurent la Résurrection, l’Évangile nous dit : « Jésus s’approcha d’eux ». Je pourrais aussi évoquer les nombreuses fois où il est dit que Jésus demeure, ou promet de demeurer avec nous, de rester avec nous, jusqu’à la fin des temps. Dans la souffrance, comme dans la peur, dans l’émerveillement aussi et dans les moments fraternels, Jésus vit avec nous, il nous accompagne, il partage ce que nous vivons. Et les disciples d’Emmaüs, avant même de le reconnaitre, comme attirés par sa charité, le lui demandent : « Reste avec nous ». C’est justement ce en quoi consiste le salut. La proximité de Dieu, depuis le début, depuis l’ancien Testament où il est dit : « Elle est tout proche de toi cette parole », jusqu’à l’Apocalypse, le dernier livre de la Bible qui se conclut par ces mots : « Viens, Seigneur Jésus », le Seigneur se fait proche. Ainsi le salut, la vie, et même la vie éternelle consistent en une présence de Dieu. Le salut n’est pas d’abord une guérison, ni une perfection morale, ni une illumination intellectuelle. Le Salut c’est Jésus, et sa présence pour toujours. Alors vivons le salut dès maintenant, parce que la vie éternelle est déjà commencée. En ce lundi de Pâques, demandons au Seigneur de nous ressusciter, dès maintenant, de nous faire vivre de Lui, en Lui, avec Lui. Oui Seigneur reste avec nous, car déjà le jour baisse, car nous risquons de nous replier sur nous-même, nous sommes tentés par la tristesse et l’angoisse, reste avec nous pour que nous vivions, parce que la vie, ce n’est pas la santé, ni le bien être, ni le succès. La Vie, c’est toi !