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« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il...» (Lc 24, 35-48)

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il...» (Lc 24, 35-48)

Un article rédigé par Gobilliard Emmanuel (Monseigneur) (57834) - le 24 avril 2025 - Modifié le 24 avril 2025
Prière du matin« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il...» (Lc 24, 35-48)

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)

 

Méditation par Mgr Emmanuel Gobillard 

 

Chant Final : "Il est vraiment ressuscité" des Fraternités monastiques Jérusalem

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
les disciples qui rentraient d’Emmaüs
racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons
ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore,
lui-même fut présent au milieu d’eux,
et leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte,
ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez :
un esprit n’a pas de chair ni d’os
comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole,
il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit :
« Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara :
« Voici les paroles que je vous ai dites
quand j’étais encore avec vous :
“Il faut que s’accomplisse
tout ce qui a été écrit à mon sujet
dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence
à la compréhension des Écritures.
Il leur dit :
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »

Source : AELF

Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard      

Dans le même Évangile, Jésus nous offre sa paix et souhaite que nous la vivions entre nous : « la paix soit avec vous », mais il pose aussi une question : « Avez-vous quelque chose à manger ? » Nous pouvons nous poser la question du lien entre les deux affirmations. Pourtant ce lien est nécessaire, parce que juste après la demande de la paix, l’annonce de la paix, l’Évangile nous dit que les apôtres vivent l’inverse de ce que Jésus demande. Ils ont peur, ils sont inquiets. Et nous le serions probablement à leur place. Jésus est mort sur la croix, un grand désarroi habite les apôtres, mais aussi tous les disciples, et peut être même les gens tout simplement, qui perçoivent que quelque chose de dramatique s’est produit. Et, soudain, alors qu’ils sont recroquevillés dans leur peur il apparait devant eux, soudainement mais aussi avec douceur. Cela doit secouer un peu ! C’est probablement justement parce qu’ils ont peur, que Jésus détend l’atmosphère. Il s’agit d’une autre preuve de l’extraordinaire humanité de Jésus. Jésus se met à notre place. Il comprend nos peurs, nos doutes, nos hésitations, nos manques de foi aussi. Alors il rétablit la relation, tout simplement. Combien de situations difficiles, de tensions, sont résolues, même aujourd’hui dans nos familles, par un bon repas, un apéritif réparateur, un dialogue qui commence de façon légère, comme pour alléger la lourdeur, le poids de la situation, pour alléger l’atmosphère et créer les conditions de retrouvailles paisibles. Oui, Jésus, tellement humain, a conscience que la première paix, très humaine, viendra grâce à des gestes tout simples. Elle permettra ensuite les conditions d’une paix plus profonde, plus durable, qui n’éludera pas les difficultés et les problèmes. C’est l’épisode du dialogue entre Jésus et Pierre, l’épisode du : « m’aime-tu ? » Oui la fraternité ne résout pas tout, mais elle est la condition de possibilité de toute paix. Nous n’arriverons peut-être pas systématiquement à faire advenir une paix durable. Mais si nous ne vivons pas la fraternité, et la fraternité quotidienne, nous sommes sûr qu’il n’y aura jamais de vraie paix durable. 

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
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