« Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 45-57)
Méditation par le Père Nicolas de Boccard
Chant Final : "Je suis ton enfant" de Glorious
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
quand Lazare fut sorti du tombeau,
beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens
pour leur raconter ce qu’il avait fait.
Les grands prêtres et les pharisiens
réunirent donc le Conseil suprême ;
ils disaient :
« Qu’allons-nous faire ?
Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
Si nous le laissons faire,
tout le monde va croire en lui,
et les Romains viendront détruire notre Lieu saint
et notre nation. »
Alors, l’un d’entre eux, Caïphe,
qui était grand prêtre cette année-là,
leur dit :
« Vous n’y comprenez rien
vous ne voyez pas quel est votre intérêt :
il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple,
et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ;
mais, étant grand prêtre cette année-là,
il prophétisa
que Jésus allait mourir pour la nation ;
et ce n’était pas seulement pour la nation,
c’était afin de rassembler dans l’unité
les enfants de Dieu dispersés.
À partir de ce jour-là,
ils décidèrent de le tuer.
C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement
parmi les Juifs ;
il partit pour la région proche du désert,
dans la ville d’Éphraïm
où il séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque juive était proche,
et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem
pour se purifier avant la Pâque.
Ils cherchaient Jésus
et, dans le Temple, ils se disaient entre eux :
« Qu’en pensez-vous ?
Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres :
quiconque saurait où il était devait le dénoncer,
pour qu’on puisse l’arrêter.
Source : AELF
Méditation Père Nicolas de Boccard
Après le discours de Jésus sur son identité : « Je Suis » et l’annonce de Sa résurrection, Jésus va relever Lazare du tombeau. C’est le signe le plus manifeste de sa divinité, mais aussi le plus controversé. A la vue de ce signe, beaucoup de juifs crurent en Lui, nous dit le passage d’évangile juste avant celui de ce jour. Aussi, quelques-uns vont le dénoncer auprès des chefs des prêtres et des pharisiens. Le raisonnement est simple : par ses signes, ce Jésus va entrainer les juifs derrière Lui et déstabiliser l’autorité. L’occupant romain ne va pas l’accepter et il va nous anéantir. Le grand prêtre Caïphe résume la situation par quelques mots : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple et que l’ensemble de la nation ne périsse pas ». Le poète Guy Béart chantait : « Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ».
Le piège se referme, Jésus est devenu gênant : « le grand conseil fut décidé à le faire mourir ». Les autorités juives de son temps préfèrent la domination romaine à laquelle ils trouvent quelques intérêts, qu’une remise en cause radicale du pouvoir. Les chefs des prêtres et les pharisiens incitent à la délation. Et pourtant Caïphe, en disant cela, prophétise sans le savoir : « Jésus ne va pas mourir que pour la nation, mais pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés ». Sa mort ne va pas libérer le peuple élu de l’occupant, mais l’homme de la servitude de la mort et du pêché.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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