« À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup » (Lc 12, 39-48)
« À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup » (Lc 12, 39-48)
Méditation par la Pasteur Nicole Fabre
Chant Final : "O Lord hear my prayer" de Taizé
© michal bielejewski - UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si le serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde à venir”,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage. »
Source : AELF
Méditation de la Pasteur Nicole Fabre
Attendre ce qui ne peut se prévoir. Hier déjà, c’est à cette attitude d’éveil, d’attente joyeuse qu’appelait Jésus. Il s’adressait bien à ses disciples. Le texte l’avait précisé. Pourtant, Pierre s’interroge, et lui pose la question : est-ce bien à nous que tu adresses ces paroles ? Permettez-moi d’entendre cette question avec un sourire. Sourire vis-à-vis de moi-même, sourire vis-à-vis de tous ceux et celles qui sont d’une manière ou d’une autre au service de l’Evangile, au service des autres.
Sourire, parce qu’il m’arrive, il nous arrive de penser que notre engagement, notre travail dit bien la vigilance, cette veille que nous voulons mettre en œuvre, de toutes nos forces. Mais l’activité, aussi belle et bonne soit-elle peut prendre la place de l’absent, de Celui que nous discernons de moins en moins bien au fil de nos activités et de nos rencontres. Insidieusement alors, notre activité dévie : nous sommes plus centrés sur nous-mêmes, plus susceptibles. Ou plus addictes à des échappatoires. « À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage ».
N’est-ce pas de l’éveil dont il s’agit ? Plus notre engagement est grand, plus notre vigilance est appelée à être vivante : nous sommes au service de Celui qui ne cesse de nous rejoindre, de rejoindre ceux et celles avec qui nous vivons de tant de manières différentes. Laissons de l’espace à sa présence. N’occupons pas sa place ! Soyons des guetteurs.
Il en va de notre joie et celle du monde.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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