Cette année, 2 400 pèlerins de Lyon et de sa région ont pris la route de Lourdes. Au cœur de cette démarche spirituelle, des personnes atteintes de maladies, des hospitaliers et des jeunes témoignent d’une espérance plus forte que la souffrance.
Lourdes, haut lieu de foi et d’espérance, a une fois de plus accueilli les 2400 participants du pèlerinage diocésain de Lyon. Autour du thème « Avec Marie, pèlerins d’espérance », cette édition 2025 a réuni une communauté vibrante de pèlerins malades, de jeunes, d'hospitaliers et de fidèles venus prier, rendre grâce ou chercher du réconfort. Entre recueillement et fraternité, les témoignages révèlent une foi vivante et un désir profond de consolation.
Josiane, guérie de trois cancers, revient chaque année « en remerciement à la Vierge ». Pour elle, Lourdes est un lieu de gratitude, de paix intérieure et d’espoir. D’autres,
comme Raymonde et Danièle, doyennes du groupe à 94 et 92 ans, viennent « communier avec Marie » dans une ambiance unique de prière et de douceur.
Les intentions sont multiples, mais un fil conducteur les unit : le besoin de se reconnecter à l’essentiel, au spirituel, au lien profond avec les autres et avec le ciel. À Lourdes, les souffrances sont partagées, mais aussi allégées, par la force de la prière collective.
Les malades ne sont pas seuls. Autour d’eux, 647 hospitaliers, dont de nombreux jeunes, les accompagnent dans une atmosphère d’attention et de fraternité. Cyril d’Everlange, responsable de l’Hospitalité lyonnaise, orchestre cette organisation avec dévouement : « C’est un travail annuel. Notre grâce à nous, c’est de le faire tout le reste de l’année ».
Jean-Pierre, vétéran du pèlerinage devenu paraplégique après un accident, confie : «
Quand je vais à Lourdes, je ne suis pas handicapé. J’ai mes roues, mais je prie pour tout le monde. Je me considère comme un brancardier du coeur ». L’émotion est palpable. Lieu d’inclusion et d’espérance, Lourdes devient pour lui une source d’énergie pour toute l’année.
Cette dynamique se transmet aussi aux plus jeunes. Baptiste, étudiant en médecine et venu avec d'autres étudiants pour la première fois, découvre une autre dimension du soin : « C’est une vraie proximité avec les personnes. Ici, on apprend à soigner autrement. » Marine, future pédiatre, ajoute : « En rendant service, on reçoit énormément ».
Lourdes, c’est une semaine de Royaume de Dieu sur Terre, où les derniers deviennent les premiers
Ce pèlerinage n’est pas une parenthèse. Il marque durablement les cœurs. Marie-Christine, atteinte d’un cancer en phase terminale, témoigne avec une foi lumineuse : « Chaque jour, je demande la grâce d’aujourd’hui. Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ». Pour elle, Lourdes est un rendez-vous avec la grâce, un moment pour se ressourcer et transmettre.
À l’issue de cette édition 2025, les pèlerins repartent « chargés de grâces », selon les mots de Mathilde, chargée de mission pour le Service des pèlerinages. Des grâces qu’ils redistribuent à leur tour, dans leur vie quotidienne.
Le prochain défi pour les pèlerins ? Poursuivre cette dynamique d’espérance au retour, dans les paroisses, les familles, les lieux de soin. Et surtout, continuer à faire vivre cette chaîne de fraternité qui fait de Lourdes bien plus qu’un sanctuaire : un cœur battant de foi.
Des itinéraires humains et spirituels, le dimanche à 9h30.
Lætitia de Traversay donne la parole aux hommes et aux femmes qui construisent ce monde discrètement et passionnément : spécialistes du couple et de la famille, mouvements et associations animés par des croyants, personnes inspirées et inspirantes.
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