" À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas le prophète "
Médiatation de l'évangile (Lc 11, 29-32) par la Pasteure Héléna Vicario
Chant final : "Abba je m’abandonne à toi" par le groupe de prière Abba
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas. »
Source : AELF
Méditation Pasteure Héléna Vicario
Chercher un signe c’est demander des preuves à Jésus de sa mission, de son statut d’envoyé de Dieu. Et Jésus en a produit des signes, des miracles notamment. Pourtant ses contemporains doutent et demandent encore et à nouveau des signes. Alors Jésus se fâche. Il n’y aura pas de signe si ce n’est celui de Jonas, de ce prophète engloutit pendant trois jours dans l’abîme de la mer, avant d’en ressortir sain et sauf.
Mais surtout il n’y aura pas de signe car Jésus lui-même est le signe ultime. Par sa seule présence, il indique la présence de Dieu parmi les êtres humains. Et sa présence, plus puissante que celle des différents rois et prophètes qui l’ont précédé, devrait susciter l’admiration et la conversion des cœurs. Lorsque rien ne vient, Jésus s’impatiente « Cette génération est une génération mauvaise » affirme-t-il.
Qu’est ce qui empêche ses contemporains de le reconnaître comme Messie ? Cela devrait être plus facile que pour nous qui n’avons accès qu’à la trace de son passage.
Pourtant nous sommes tous logés à la même enseigne. C’est la même pierre qui nous fait trébucher. L’abaissement de ce Dieu qui choisit un simple humain pour cheminer avec nous plutôt que d’apparaître au sommet de sa gloire. La pauvreté de Dieu dont nous parle Christian Bobin dans son livre « Le très bas », il dit ainsi « la pauvreté de Dieu, ce grésillement de la lumière dans la lumière, ce murmure du silence au silence ». [fin de citation]. Dieu qui s’abaisse.
Dieu choisissant d’épouser les pas de ce prophète venu de Galilée au point qu’Il se révèle par ses paroles, ses gestes et sa simple présence ? Pour tous ceux qui savent que Dieu est avant tout transcendant et inatteignable, cela semble absurde voire blasphématoire. Mais pour ceux qui choisissent de se mettre à l’écoute de cette parole inattendue, c’est une nouvelle perspective qui s’ouvre, une bonne nouvelle et, avec elle, un changement radical de vie, une nouvelle ère. Une ère où la puissance se révèle dans la faiblesse.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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