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Un projet de programme d'éducation à la sexualité incomplet, selon Pascale Morinière

Un projet de programme d'éducation à la sexualité incomplet, selon Pascale Morinière

Un article rédigé par Pascale Morinière - RCF, le 16 avril 2024  -  Modifié le 22 avril 2024
La chronique des AFC Pascale Morinière réagit au projet de programme d'éducation à la sexualité

TRIBUNE CHRETIENNE - Un projet de programme d’éducation à la sexualité a été rendu public début mars par le Conseil
Supérieur des Programmes. Celui-ci s'attaque notamment à l'exposition des jeunes à la sexualité et à la pornographie. Il est disponible sur le site Eduscol.

Pascale Morinière. © DR Pascale Morinière. © DR

Ce projet de programme est consultable en ligne sur le site Eduscol. Et depuis hier, les enseignants et les familles peuvent réagir et donner leur avis personnel sur une adresse dédiée. Après cette ultime phase de consultation, le programme sera présenté au Conseil supérieur de l'éducation. La version définitive sera publiée courant mai pour une mise en œuvre dès la rentrée 2024.

Il contient de bonnes choses lorsqu’il s’attaque à l’exposition des enfants et des jeunes à la pornographie. Il développe aussi une éducation aux réseaux sociaux et encourage à protéger son intimité et sa pudeur dans un respect mutuel entre les sexes.

Des regrets

En revanche, il promeut malheureusement la déconnexion entre sexualité et procréation. Il insiste aussi, presque jusqu’à rabâcher, sur la lutte contre les « stéréotypes de genre », de la maternelle à la terminale, rappelant les exercices des ABCD de l’égalité promus en 2014 par Najat Vallaud Belkacem.
On peut aussi regretter que les parties scientifiques sur la procréation, la grossesse et la naissance,
pourtant essentielles pour répondre aux questions des enfants, soient très peu développées. Le programme ne prévoit d’ailleurs de parler de la grossesse qu’en maternelle !
Les parents sont, eux, considérés comme des « adultes de confiance », de même niveau que l’école, l’environnement médical ou sportif dans une espèce d’indifférenciation, les familles unies étant qualifiées de « familles hétéroparentales » !

Plus d'espérances

Je crois qu’il faut rejoindre la soif de bonheur des jeunes. Lorsqu’ils découvrent ce qu’est une sexualité riche de sens, ils peuvent prendre le temps et accepter paisiblement les années de maturation du corps, du cœur, du cerveau et de la conscience. Une éducation ajustée les aiderait à poser des choix, libres et responsables parce que mûris. C’est possible en replaçant la sexualité dans la relation d’amour, qui n’est ni performance, ni hygiène, ni consommation de plaisir mutuel.
Recevoir cela leur permettrait de mieux bâtir leur bonheur futur. Alors j’invite les enseignants et les familles à apporter leurs avis et contributions sur le site de l’Education nationale Eduscol « projet de programme ».

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Émission Je pense donc j'agis © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La chronique des AFC

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