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RCF Serions-nous tous devenus des commentateurs bavards ?, par Benoist de Sinety
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Serions-nous tous devenus des commentateurs bavards ?, par Benoist de Sinety

Un article rédigé par Benoist de Sinety - RCF, le 12 avril 2024  -  Modifié le 12 avril 2024
Tribunes chrétiennes Serions-nous tous devenus des commentateurs bavards ?, par Benoist de Sinety

TRIBUNE CHRÉTIENNE - Des commentateurs bavards. C’est le sentiment qui m’habite de plus en plus : nous sommes devenus un peuple de commentateurs bavards. Nous n’analysons plus, nous réagissons. Nous ne réfléchissons plus, nous nous émouvons.

Benoist de Sinety ©Hans Lucas / P. Gaillardin Benoist de Sinety ©Hans Lucas / P. Gaillardin

Des adolescents se font massacrer devant leurs lycées, qui s’intéresse aux causes ? Les chiffres de la consommation de stupéfiants explosent ainsi que les violences un peu partout, on ne s’intéresse qu’aux projets de lois qui pourraient y mettre fin ou aux déploiements policiers qui suffiraient à les endiguer, comme par magie !

Nul n’évoque le déferlement d’une pornographie et la surconsommation par les mineurs de jeux vidéo interdits aux moins de 18 ans. L’un comme l’autre, distillent dans les jeunes cerveaux des pulsions terrifiantes. Et ce ne sont pas la multiplication des logos ou les mises en garde timidement affichées qui y changeront quoi que ce soit.

La pornographie, une industrie destructrice

C’est que, par exemple, la pornographie est d’abord une industrie. Elle opère à partir de plateformes numériques dont le modèle économique consiste à générer des clics et à vendre des espaces publicitaires. Ces plateformes ne sont pas détenues par des professionnels de l’industrie pornographique mais bien par des spécialistes de la circulation de l’argent. Rien que le marché du X génère environ 140 milliards d’euros par an, d’après un rapport du Sénat de 2023. Le poids des vidéos pornographiques dans le trafic internet mondial est, lui, de 27 €.

L'espoir de la Résurrection pour une jeunesse en perdition

L’ensauvagement d’une partie de la jeunesse mais surtout une vague de dépression s’abat sur nos adolescents. Près de 40% des 12-17 ans interrogés récemment pour un sondage, disent avoir eu dans les semaines précédant l’idée du suicide. Tout cela, dans un paysage médical où la médecine psychiatrique semble en bien des lieux très mal en point, ce n’est en rien très réjouissant

C’est dans cette société là qu’il nous faut amener la lumière de Pâques. Cette lumière qui ne juge pas et ne commente pas nos vies dans leurs faiblesses ou leurs rêves de gloire, mais qui épouse ce que nous sommes pour y déposer une clarté nouvelle. Elle nous révèle alors une beauté ben inattendue : celle dont nous sommes inondés. Qui ne vient pas de nos exploits ou de nos réussites seuls. Mais qui nous est donnée. La beauté de l’Amour dont nous sommes aimés. Ne laissons pas les puissances d’un argent idolâtré prostituer en nous la bonne nouvelle qui nous est confiée. Osons renoncer au fantasme et au scintillement trompeur pour être dans nos vies témoins véritables de la vraie Lumière.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Tribunes chrétiennes

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