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Pronom "iel" dans le dictionnaire : la langue française "au service d'une idéologie"
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Pronom "iel" dans le dictionnaire : la langue française "au service d'une idéologie"

Un article rédigé par Pascale Morinière - RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023

"Quand les dictionnaires se mettent eux-mêmes au service de l’idéologie..." Pascale Morinière, présidente des AFC, dénonce l’entrée du mot "iel", contraction de "il" et "elle", dans le dictionnaire Le Petit Robert.

Capture d'écran du site Le Robert Capture d'écran du site Le Robert

"Iel" : quels enjeux autour de ce nouveau mot ?

Le dictionnaire Le Robert en ligne vient de publier le mot "iel". Il s’agit d’un pronom indifférencié qui permettrait de désigner une personne quel que soit le genre dont elle se réclame. Autrement dit, "iel" désignerait une personne "non binaire", ni homme, ni femme. Devant la bronca déclenchée dans l’opinion par cette innovation, le directeur général des éditions Le Robert s’est justifié : l’utilisation de "iel", quoique rare, serait en forte croissance depuis quelques mois.

Nous retrouvons dans la langue cette guerre des sexes qui se joue jusque dans les cours d’école au nom d’une égalité censée faire disparaître toutes les différences, qu’il s’agisse de sexe, de genre, de race ou d’origine. Cette guerre a trouvé dans le langage une arme fatale. La langue ne serait plus au service de la compréhension du réel mais de sa transformation.

 

Mettre la langage française au service d'une idéologie

La langue française, dont la complexité et la subtilité permet d’entrer dans la richesse d’une pensée rigoureuse et nuancée, est devenue un outil d’oppression pour les théoriciens du genre. Ils rêvent de déconstruire le réel grâce à la langue. Finie la binarité réductrice du masculin et du féminin ! Place à l’ouverture, à l’inclusion, à un univers d’identités multiples, variées et interchangeables ! Le langage permettrait, par un tour de passe-passe, de donner vie à un être qui ne serait plus ni homme, ni femme. Cet être à l’identité flottante, existerait par les mots, à défaut de pouvoir être conçu biologiquement.

Certes, une des fonctions de la langue a toujours été d’enjoliver le réel. Mais c’est une chose d’enjoliver le réel et une autre de le distordre à travers le pouvoir des mots. Quand les dictionnaires se mettent eux-mêmes au service de l’idéologie, la langue n’est plus d’aucune aide pour s’exprimer puisque les mots ne recouvrent plus une réalité partagée. Toute communication devient alors impossible : c’est le retour de Babel !

 

L'inquiétude des familles

Beaucoup de familles sont préoccupées par ces questions. Pour aider les parents dont les enfants sont confrontés à la dysphorie de genre, les AFC publient "Confusion dans le genre", un livret pour comprendre et s’approprier des repères éducatifs.

 

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Émission Je pense donc j'agis © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La chronique des AFC

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