Pascale Morinière - Benoît XVI et la famille
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
La troisième session de la convention citoyenne sur la fin de vie vient d’avoir lieu. Les 185 citoyens sont entrés dans le vif du sujet après les deux sessions de décembre nécessaires pour entrer dans le cadre de réflexion de la convention citoyenne.
En décembre, les religions, c’est-à-dire les représentants des trois confessions chrétiennes et des religions musulmanes, juive et bouddhique ont été auditionnées en une heure trente. Les citoyens ont été très étonnés de découvrir que les religions étaient unanimement opposées à l’euthanasie et au suicide assisté. Ils ont demandé à entendre d’autres courants plutôt favorables à l’aide active à mourir.
Le troisième week-end, qui vient d’avoir lieu, a donc été l’occasion d’une audition en deux heures des "spiritualités non religieuses", c’est-à-dire de deux philosophes et quatre grands maîtres de loges, tous favorables à la mort administrée. Et une après-midi entière a été consacrée à une table-ronde sur l’aide active à mourir. Ce qui ne fait pas des débats équilibrés en temps, bien loin de là.
Il y a un fort consensus en faveur des soins palliatifs, de leur accessibilité sur l’ensemble du territoire et de la formation des soignants à cette discipline. Les citoyens sont d’ailleurs invités à aller visiter des services de soins palliatifs.
En revanche, sur la mort administrée, certains marquent déjà nettement leur adhésion ou leur opposition et les mots de dissensus et de consensus ont déjà été cités. Beaucoup arguent que seuls les "riches" auraient les moyens de recourir au suicide assisté ou à l’euthanasie, en Suisse ou en Belgique. Peu voient que, comme au Canada, ce sont les plus démunis qui seraient tentés d’en finir et qu’une légalisation entrainerait l’obligation pour tous de se poser la question d’une accélération de la mort en fin de vie.
Ce ne serait donc pas un droit pour quelques-uns, mais il impacterait l’ensemble des Français. Pour le moment, moins d’une centaine de nos concitoyens se rendent en Suisse ou en Belgique sur 657.000 décès annuels. Légaliser l’aide à mourir serait une rupture anthropologique majeure par rapport à l’interdit de tuer qui structure la société et l’oriente sans cesse vers plus de solidarité. Prendre soin des plus fragiles ne peut se faire que grâce au développement des soins palliatifs dans une "aide active à vivre".
Chaque semaine, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.
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