Pascale Morinière |Les AFC ont des suggestions à faire pour le PLFSS

Le rôle des associations familiales est de « défendre les intérêts matériels et moraux des familles ». C’est notre cœur de métier. La discussion du budget consacré à la famille est donc un moment important au cours duquel nous nous exprimons et faisons des propositions lors des auditions à l’Assemblée et au Sénat. La voix des familles qui nous font confiance en adhérant aux AFC est ainsi portée auprès des décideurs. En raison du contexte budgétaire contraint, nous essayons de proposer des mesures peu onéreuses
tout en étant utiles aux familles. Par exemple, le travail à temps choisi.

Le travail à temps choisi

A peine plus d’1/4 des salariés peuvent prétendre au télétravail. Pour tous les autres plus de flexibilité serait possible et bénéfique. Les Anglais ont initié cela il y a 20 ans sous le nom de « Right to request », « Droit de demander ». Chaque salarié peut demander des aménagements de son temps ou de l’organisation de son travail. Par exemple, demander un temps partiel annualisé en
travaillant à temps plein en dehors des périodes de vacances et en s’arrêtant en même temps que ses enfants Ou bien, effectuer son temps plein sur 4 jours si les trajets sont très longs. Ou encore,
pour un parent séparé, demander des horaires différents au moment des semaines de garde des enfants. L’employeur, lui, a la possibilité de refuser mais en motivant son refus.

Quels sont les bénéfices de cette organisation ?

Chez nos voisins anglais, ce dispositif était d’abord réservé aux parents mais a été peu à peu étendu à tous les salariés, preuve de sa pertinence. Ce type d’aménagement ne coûte rien aux finances
publiques ou aux entreprises, il favorise le dialogue social, augmente la qualité de vie et accroit la fidélisation des salariés. Environ 80% des demandes sont acceptées, preuve du caractère raisonnable des salariés et de la bonne volonté des employeurs.
Le travail à temps choisi est l’une des propositions de politique familiale des AFC pour faciliter et simplifier la vie des familles. Bien souvent, des progrès adviennent en donnant la liberté de s’organiser au bon échelon plutôt que de tout réglementer de manière centralisée. C’est ce que la sagesse de l’Eglise nomme le principe de subsidiarité !