Marie Wallaert | Défendre la maison commune : l’appel des évêques brésiliens
Marie Wallaert est engagée dans le collectif Lutte et Contemplation. Elle a réalisé un podcast sur l’art et le militantisme en Colombie et au Chili. Aujourd’hui, direction le Brésil. A la veille de la COP 30, les peuples autochtones appellent à se mobiliser.
Marie Wallaert © DrJe viens vous parler d’une mobilisation qui aura lieu ce weekend. « Fixons les limites », c’est une mobilisation qui a été lancée par les peuples autochtones d’Amazonie qui cherchent à protéger leur territoire.
Manifeste des évêques brésiliens
Vous le savez, l’Amazonie est le poumon de la planète. Aujourd’hui, ce poumon est en danger à cause de méga projets : des sociétés abattent la forêt, creusent les sols pour trouver des minerais et polluent les eaux. Les peuples autochtones sont donc obligés de quitter leur lieu de vie. Et de nombreuses personnes qui essaient de défendre la terre sont assassinées.
Il y a quelques jours, les évêques brésiliens ont publié un manifeste. Dans ce manifeste, ils invitent l’Eglise à défendre la maison commune et à se positionner du côté des plus faibles : « de l’exploitation de l’or à l’époque coloniale, à l’exploitation de minerai au Brésil aujourd’hui, on voit bien que la priorité est encore le profit ». Ils lancent un cri d’espérance à l’Eglise : « Pas une espérance passive, faite d’attente, mais une espérance vivante. L’espérance des martyrs qui ont défendu forêts, rivières, montagnes et biodiversité. »
Défendre les droit humains : une exigence de foi
Ce manifeste s’appuie sur le Synode de l’Amazonie de 2019, qui avait été initié par le Pape François. Le pape François était très touché par ce territoire. On l’entend dans ses mots « L’Amazonie bien-aimée se présente au monde dans toute sa splendeur, son drame et son mystère ». Ce qui apparait dans ce synode, c’est que l’Eglise doit s’engager comme une alliée des peuples autochtones. Et comment ? Eh bien par exemple en dénonçant les assassinats de leaders qui défendent le territoire. Ce synode rappelle que la dignité des êtres humains est inviolable, parce que nous sommes créés à l'image de Dieu. Par conséquent, défendre les droits humains n’est pas seulement un devoir politique ou social, mais c’est surtout une exigence de foi.
Le but de ce synode c’était en effet de « reconnaitre celles et ceux qui luttent au péril de leur vie » pour défendre la terre face au péché écologique. C’est quoi le « péché écologique ? C’est « une action ou bien une omission contre Dieu, le prochain, contre la communauté et contre l'environnement. C'est un péché en fait contre les générations futures »


Des chroniqueurs d'horizons variés nous livrent leur regard sur l'actualité chaque matin à 7h20, dans la matinale.
- Le lundi : Madeleine Vatel, journaliste au service foi & spiritualité de RCF ;
- Le mardi : Claire des Mesnards, pasteure de l'EPUdF et secrétaire exécutive du réseau européen chrétien pour l’environnement, et Elisabeth Walbaum, déléguée à la vie spirituelle à la Fédération de l'Entraide Protestante ;
- Le mercredi : Blanche Streb, essayiste, chroniqueuse, docteur en pharmacie, auteure de "Grâce à l’émerveillement" (éd. Salvator, 2023), "Éclats de vie" (éd. Emmanuel, 2019) et "Bébés sur mesure - Le monde des meilleurs" (éd. Artège, 2018), et Marie Wallaert de Lutte & Contemplation ;
- Le jeudi : Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de Famille chrétienne, et Aymeric Christensen, directeur de la rédaction de La Vie ;
- Le vendredi : Etienne Pépin, directeur des programmes de RCF et Radio Notre-Dame.




