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L'heure et malheur de la post-vérité, par Blanche Streb

Un article rédigé par Blanche Streb - RCF, le 31 mai 2024 - Modifié le 31 mai 2024
Le point de vue de 7h20L'heure et malheur de la post-vérité, par Blanche Streb

LE POINT DE VUE DE BLANCHE STREB - L'essayiste Blanche Streb est sensible à la post-vérité. Pour ceux qui n’en auraient pas encore entendu parler, elle nous explique ce qu'est la post-vérité.

Blanche Streb © Paul-Augustin FreconBlanche Streb © Paul-Augustin Frecon

La post-vérité, c'est le "concept selon lequel nous serions entrés dans une période où l'opinion personnelle, l'idéologie, l'émotion, la croyance l'emportent sur la réalité des faits." Merci Larousse. 

En gros, une période où le réel, la réalité des choses ou des faits finissent par être considérés comme "moins vrais" que les opinions, les croyances, les idéologies ou les émotions.

On y est. On est baignés dans ce relativisme ambiant. Tout est relatif. Il n’y aurait plus ni bien ni mal, ni vérité absolue, objective. C’est comme si la vérité ne comptait plus. 
 

Quelques exemples récents, selon Blanche Streb

D’abord avec Marina Carrère d’Encausse, militante pro euthanasie. Elle était l'invitée de C à vous sur France 5 le lundi 27 mai 2024.

Voilà sans sourciller elle fait cette démonstration : la vérité des mots, on s’en fout. Seule compte leur efficacité.


Sur le même sujet, le lendemain, la députée Agnès Firmin-Le Bodo à la tribune de l’Assemblée nationale nous résume que : "le choix de légaliser l'aide à mourir demeure résolument une façon de défendre la vie."

Orwell n’a qu’à bien se tenir. C’est 1984 en 2024 : "La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force."
 

1984 de George Orwell, un livre d'anticipation

J’encourage tout le monde à le lire ou relire pour mieux décrypter notre époque.  D’ailleurs Orwell disait aussi que "Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent."
Cette démonstration, nous l’avons aussi. Ceux qui aujourd’hui ont le courage de dire publiquement qu’être une femme est tout simplement une réalité biologique et qu’un homme - même s’il affirme se ressentir comme telle - n’est pas une femme se font conspuer, menacer, insulter, jusqu’à être menacés de mort. L’idéologie trans aggrave ce climat ambiant qui voudrait contraindre tout le monde à mentir et surtout à SE mentir. 

Cela fait évidemment penser à cette citation célèbre d’Albert Camus, "mal nommer les choses c’et ajouter du malheur au monde"

Vraiment. Le malheur de ne plus être libre, pour commencer, car seule la vérité rend libre.
 

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