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Journées de la schizophrénie, par Sandrine Broutin

Journées de la schizophrénie, par Sandrine Broutin

Un article rédigé par Sandrine Broutin - RCF, le 8 mars 2024  -  Modifié le 12 mars 2024
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale Journées de la schizophrénie, par Sandrine Broutin

Coup de projecteur sur la schizophrénie, dont la 21ème édition des journées nationales se déroulent du 16 au 23 mars.

Journées nationales de la schizophrénie du 16 au 23 mars ©Fondation Falret Journées nationales de la schizophrénie du 16 au 23 mars ©Fondation Falret

La schizophrénie est une maladie psychiatrique fréquente, qui débute généralement chez le grand adolescent ou le jeune adulte (entre 15 et 25 ans). 700 000 personnes en France sont touchées soit près d’une personne sur 100 !

Une maladie peu connue 

Pourtant, la schizophrénie reste mal connue et continue de générer des fantasmes d’imprévisibilité, de violence et de dangerosité. Le terme même de schizophrène, qui a envahi le langage courant, est à la fois mal compris et violemment stigmatisant !  Dans le discours politique, médiatique ou même ambiant, il continue d’être accolé à deux réalités aussi fausses que négatives : la violence et le dédoublement de personnalité !

Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale Journées de la schizophrénie, par Sandrine Broutin

Rappelons que la stigmatisation retarde le diagnostic, impacte les soins apportés aux malades psychiques, leur suivi et leur chance de rétablissement ! …alors que celui-ci est possible ! Il existe plusieurs thérapeutiques efficaces et complémentaires comme les médicaments, la psychoéducation, la réhabilitation psycho-sociale par exemple… Mais aussi l’aide à la vie quotidienne, l’accès au logement avec des services d’accompagnement, l’emploi accompagné. Autant de solutions essentielles qui devraient pouvoir être proposées aux personnes atteintes de schizophrénie.

Vulgariser ce trouble psychique

Même si les associations réagissent toujours pour rappeler le vrai sens des mots ; on se rend compte que cela ne fait pas vraiment progresser la déstigmatisation ! A fortiori lorsque ces réactions interviennent dans un contexte trop passionné.  En revanche, à froid, et depuis plusieurs années en France, certains s’emparent du sujet sous un autre angle ! par le mot lui-même et envisagent de le faire évoluer. C’est l’objet d’une tribune parue dans le journal Le Monde, en février dernier, signée par des médecins, des personnes concernées, des associations… 

Prenons l’exemple du Japon qui a réalisé ce changement et a déjà un recul suffisant pour constater les bénéfices du processus : Il aura fallu 10 ans, entre 1992 et 2002 pour que le mot “schizophrénie”, que l’on traduisait alors par “maladie déchirée de l’esprit”, devienne “trouble de l’intégration”. Et bien, on est aujourd’hui certains, chiffres à l’appui, que les diagnostiques sont énoncés plus clairement et plus tôt, ce qui facilite grandement la prise en charge ! Et les personnes ne sont plus associées à de dangereux criminels…ce qui aide forcément leur rétablissement !

Grâce à des initiatives

Elles sont nombreuses en réalité, ces initiatives ! C’est pourquoi j’invite les auditeurs à les découvrir à l’occasion de ces Journées de la schizophrénie, en présentiel ou en virtuel à travers des tables rondes, des webinaires, des ciné débats et plein d’autres choses encore tout à fait originales !! comme les Schiz’Awards par exemple, une cérémonie qui récompense les meilleures représentations de la schizophrénie. Une façon de mieux raconter la maladie et de prendre du recul sur ce que les films donnent à en voir ! 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale

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