Elisabeth Walbaum | La journée mondiale de la charité

Je retrouve avec plaisir le chemin du studio mais je vous avoue que ce n’est pas facile de se remettre en selle cette rentrée !
Du feuilleton estival et de ses incendies qui nous ont tenu en haleine, ne resterait il qu’un tas de cendres ou l’on trouverait, pêle-mêle, les palestiniens, les ukrainiens, les populations en souffrance, notre démocratie, nos espoirs ? Eté noir sur nos doutes. 
Cette question m’anime : comment pouvons-nous être capables d’autant de barbarie, nous qui nous auto proclamons êtres de raison ?

Les réalités difficiles de la rentrée

Notre premier ministre vit probablement ses dernières heures à Matignon. Dissolution ? pas dissolution ? Français, il va falloir faire des efforts. Le poids de notre dette va nous écraser.
Mouvement social, pas mouvement social ? Extrême droite au pouvoir au pays des Droits de l’homme ? Que de sombres perspectives ! Je ne suis pas pessimiste, mais réaliste.
J’ai toujours trouvé qu’il valait mieux être lucide pour affronter ce qui vient. Regarde, écoute. Analyse. Et ensuite, agit.
Et voilà ce que je crois : « nous pouvons faire le bien sans tarder pour que le mal ne trouve pas sa place. »

La journée mondiale de la charité

"Charité", c'est un drôle de mot désuet ! on pourrait dire aussi clémence, indulgence, miséricorde, d’autres mots tout aussi passés de mode.  "Bienveillance" est sans doute plus parlant ? Charité, en grec, c’est AGAPE… souvent mal traduit par "amour". Vous connaissez ce verset "Supposons que je parle les langues des hommes et même celles des anges, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien de plus que la trompette qui résonne ou une cymbale bruyante." (1 Corinthiens 13)

Donc, voilà une manière de donner du sens, un bon remède à la morosité : la charité, et par extension, le réseau associatif caritatif. 
Rien que du côté de la fédération de l’entraide protestante, ils sont plusieurs dizaines de milliers de bénévoles qui ne demandent qu’à être rejoints. 

La charité : entre engagement et don

Comme le dit Henriette, bénévole à l’association d’entraide du Foyer de l’âme à Paris, "quand on donne ce n’est pas qu’une question d’argent, on peut donner un sourire, de sa personne, de son
temps." Chaque matin, Henriette envoie un sms, à quelqu’un qu’elle connait et qui traverse une épreuve. Elle dit qu’il faut souffler sur les braises pour que le feu ne s’éteigne pas. Une petite flamme allumée sur les décombres de nos incendies

Nous avons le pouvoir, le super pouvoir, de « faire le bien sans tarder, pour que le mal ne trouve pas sa place. »
Bonne rentrée à tous !