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C. Brossollet | Osons l’engagement politique, devenons conseillers municipaux !

C. Brossollet | Osons l’engagement politique, devenons conseillers municipaux !

Un article rédigé par Clotilde Brossollet - RCF, le 2 juillet 2025 - Modifié le 2 juillet 2025
Le point de vue des chrétiensC. Brossollet | Osons l’engagement politique, devenons conseillers municipaux !

LE POINT DE VUE DE CLOTILDE BROSSOLLET - Alors que la politique nationale s'embourbe et que François Bayrou a essuyé une énième tentative de censure, Clotilde Brossollet nous invite à s'engager dans la bataille des municipales. Quand la démocratie semble s'effriter, à nous de la rénover.

 

Clotilde Brossollet © Claudia CorbiClotilde Brossollet © Claudia Corbi

C’était la huitième motion de censure du gouvernement Bayrou. Tout de même, 8 motions de censure en moins de 6 mois et demi ! Tandis que le Président de la République s’agite à l’international, nous avons d’un côté, l’opposition qui, même si elle ne parvient pas à faire tomber le gouvernement, ne dessert pas son étau ; et de l’autre côté un gouvernement qui joue la montre et que tous accusent d’inaction. Un tel paradoxe montre à quel point notre vie politique nationale est bloquée, d’autant que nous savons tous qu’une dissolution de l’Assemblée nationale ne résoudrait rien. Les élections présidentielles pourront peut-être avoir un effet Destop… Rien n’est certain : l’équilibre politique entre une extrême-gauche, une extrême-droite et un extrême-centre ne peut se recomposer qu’à la condition que les anciens partis de gouvernement reprennent de la puissance. 

Une vie politique pas totalement bloquée

J’ai bien précisé que c’était la vie politique nationale qui bloquait car à l’échelon local, tandis que se profilent les élections municipales prévues en mars 2026, la commune est l’échelon par excellence de l’action politique possible. La commune est, ce que Gustave Thibon, appelait une communauté de destin. Sur son territoire, les habitants d’origines, de cultures, de niveaux sociaux divers, cohabitent mais partagent aussi une grande partie de leur vie quotidienne. Tous sont soumis aux mêmes risques naturels, économiques et sociaux, aux mêmes contraintes d’aménagement du territoire, au même environnement culturel… Ainsi la fermeture d’une usine, par son impact, bien au-delà du chômage des salariés, fait prendre conscience de ce destin partagé. Le chômage des uns contribue à la désertification du centre-ville, à la baisse des clients des commerces de proximité, à la suppression de classes dans les écoles, au sentiment de déclassement du territoire. La solidarité est aussi l’une des composantes des communautés de destin. 

Loin des idéologies et des logiques de partis, — j’exclus les grandes métropoles, en raison de leur influence nationale, la commune invite à mener une politique fondée sur le réel. Qu’importe la couleur politique, la station d’épuration dégage la même odeur pestilentielle, qu’on soit de droite comme de gauche ! À l’échelle de la commune, une immense majorité des décisions est édictée par les besoins immédiats, quotidiens et concrets des habitants. Les élus locaux sont en prise directe avec leurs électeurs. Vivre dans la même commune que ces derniers, partager avec eux l’histoire et la vie de leur territoire en font des élus de terrain et du réel. 

Rentrer dans la bataille municipale

Oui, ce matin, j’appelle les auditeurs à oser l’engagement politique en se présentant aux élections municipales. Pas nécessairement en tant que tête de liste… Si nous nous sentons concernés par la vie de la cité, nous devons tous être conseillers municipaux. La renaissance de notre démocratie passe par cet engagement politique de proximité, garant d’une action politique de la subsidiarité. C’est parce que nous aurons des élus locaux qui auront servi leurs concitoyens que nous pourrons avoir des députés animés par le sens du service et du bien commun. Ce matin, j’invite donc chacun à se poser la question « Pourquoi, ne serais-je pas conseiller municipal ? » Et que ceux qui répondront présents, ne s’inquiètent pas, je ne les laisserai pas tomber : au sein de l’École Thomas More, j’ai justement créé une formation à destination des candidats aux municipales. Ils y seront les bienvenus !

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le point de vue des chrétiens
©RCF
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