Vencorex, Arkema... Une conférence pour dire "STOP" aux plans de licenciement
“STOP aux plans de licenciement”, c’était le message porté lors d’une réunion publique lundi 28 avril à la Villeneuve, autour d’Elisa Martin, députée de la 3ème circonscription de l’Isère, et d’Eric Coquerel, président LFI de la Commission des finances à l’Assemblée nationale.
Une réunion publique à propos des plans de licenciement a eu lieu à la Villeneuve lundi 28 avril"Aujourd'hui il y a une facilité à détruire l'industrie en France" déplore Alexandre Fiat, élu CGT au CSE Arkema à Jarrie. "Stop aux plans de licenciement : c'était le message porté lors d'une réunion publique à la Villeneuve, autour d'Elisa Martin, députée LFI de l'Isère, et d'Eric Coquerel, président LFI de la commission des finances à l'Assemblée nationale. Les représentants syndicaux de plusieurs entreprises étaient présents pour témoigner de leur désarroi face aux centaines d'emplois supprimés.
Pour cause, ces derniers temps, l'Isère est secouée par plusieurs plans de licenciement. Dernier en date : STMicroelectronics avec un plan de départ volontaire de 1 000 salariés en France. Plusieurs autres fleurons de l'industrie du département sont aussi concernés, Vencorex, Arkema menacé d'un plan de plus de 150 postes sur le site de Jarrie, et le voisin RSA Le Rubis en activité partielle depuis décembre, ou encore le leader des sièges auto pour enfants, TeamTex, liquidé en décembre.
"Une indifférence complète"
Elus et représentants syndicaux regrettent un manque d’actions de la part du gouvernement sur les plans de licenciement qui touchent l’industrie française. Selon Elisa Martin, députée LFI de la 3ème circonscription de l’Isère, "C'est absolument incroyable d'oser brader l'intérêt national dans une indifférence complète." Avec la reprise de Vencorex et Arkema, elle craint la fuite des compétences et des brevets vers l’étranger. L’élue affirme notamment que l’intérêt du gouvernement "repose sur une vision du monde qui est de dire que plus les riches seront riches, mieux ce sera."
"Largesses législatives"
"La loi française permet à la fois d'augmenter ses bénéfices et en même temps de proposer des milliers de licenciements." poursuit Elisa Martin. Les acteurs présents à la Villeneuve accusent des "largesses législatives". Mais malgré la déception, il reste l’espoir "J'espère qu'on a lancé un débat" soupire le représentant syndical d’Arkema, Alexandre Fiat.
Une commission d'enquête sur les défaillances des pouvoirs publics face à la multiplication des plans de licenciement a démarré ses travaux qui se poursuivront jusqu'à mi-mai à l’Assemblée nationale. Le constat de cette réunion publique : au-delà de l’industrie locale, c’est la souveraineté industrielle nationale qui est remise en cause via les plans de licenciement.


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