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Un jeune écrivain inattendu, du bac pro STI2D à l'écriture d'une trilogie !

Un jeune écrivain inattendu, du bac pro STI2D à l'écriture d'une trilogie !

Un article rédigé par Florence SALOU - le 25 juin 2025 - Modifié le 25 juin 2025
Parcours OrientationEcrire un livre 1 Raphael LAPEGUE

Maître Corbeau nous présente son premier roman « Projet Alice : tenir la ligne » sorti en ce début juin 2025. Cet épais livre n'est que le premier tome d'une trilogie dont il a déjà en tête toutes les intrigues et les personnalités de son univers post-apocalyptique. 

Cet auteur publiant sous ce pseudo est en réalité un jeune homme de 24 ans, Raphaël Lapègue, dont le parcours n'annonçait pas de destinée littéraire, en apparence du moins, car dans sa tête ce projet d'écriture avait pris forme en secret. Comment ce jeune élève pas très brillant en français a-t-il pu réaliser son rêve de mettre en mots et en images sa créativité ?  Il nous raconte son aventure.

écrivain prenant des notes, image issue de freepickécrivain prenant des notes, image issue de freepick

Ce qu'il faut retenir :

  • parcours d'un jeune écrivain
  • histoire du manga

Un parcours scolaire loin de la littérature

Élève discret et appliqué, le jeune Raphaël connaissait néanmoins des difficultés en français, au point d'éviter les lectures imposées et de leur préférer des versions filmées pour en connaître au moins l'histoire. Très occupé par ses Legos et par le dessin qu'il travaillait en autodidacte, il passa un bac pro STI2D (Sciences et Technologies de l'Industrie et du Développement Durable) 

 avant de poursuivre vers un BTS SIO (Services Informatiques aux Organisations). Durant ces derniers mois de formation en alternance, Raphaël entama une activité parallèle dévorante, pour laquelle il se consacra entièrement une fois son diplôme en poche : écrire cette histoire qui envahissait son esprit depuis des mois. 

 

Cette pulsion d'écriture intense avait pris racine, secrètement, lors de ses années collège. Une amie lui avait parlé d’un blog d'écriture où chacun pouvait déposer ses textes à lire. Dans la discrétion de sa chambre, il commença à y partager quelques-unes de ces histoires qu'il avait créées en image dans sa tête. Rapidement, le manque de mots et de richesse syntaxique le motiva à lire. 

La découverte des mangas fut une porte d'entrée dans la lecture des plus passionnantes, à tel point qu'il remisa ses Legos au garage, au grand étonnement de sa maman. Son imaginaire ainsi enrichi de mots et d'intrigues, sa plume prit le rythme et la couleur des scénarios élaborés par cet adolescent nourri de science-fictions littéraires ou cinématographiques. 

Peu à peu, un univers prit forme, une saga au long cours où se répondent intrigues et personnages finement ciselés. La trame était en image dans sa tête, néanmoins pour plus de réalisme, Raphaël s'est plongé dans des recherches historiques militaires et des expériences professionnelles de son père, ancien légionnaire. Tous les éléments rassemblés, il n’avait plus qu’à choisir ses mots pour leur donner vie. Pour plonger ses lecteurs dans ce récit d’alliance contre le mal robotisé, le jeune auteur a glissé quelques planches de portait des personnages et de description des vaisseaux et robots, dessinés dans un style inspiré des mangas et des planches industrielles.

 

La science-fiction apocalyptique n’est  pas, pour lui, qu’un univers de violence mais une métaphore de nos inquiétudes et des réponses que nous pourrions imaginer. Elle recèle un terreau philosophique pour qui sait lire entre les lignes. Si certaines scènes sont violentes et crues, il dit ne pas pouvoir en faire l’économie car les héros naissent des ténèbres de l’inhumanité. Une version édulcorée des combats, des haines et des colères, perdrait de la puissance des enjeux et des personnalités.

 Ce jeune collégien qui eut un jour -22/20 en dictée n’a écouté que cette pulsion créatrice, et il est fier aujourd’hui de publier un livre dense (440 pages !) et riche de rebondissements. 

Raphaël conclut, souriant, que personne ne vous interdit d’écrire si la motivation vous y pousse. Lancez-vous ! Il ne va pas sans dire que ce projet s’est réalisé au prix d’une somme d’heures de travail conséquente et d’une envie de parfaire chaque aspect de son projet !  

Dans la prochaine émission, Raphaël nous dévoilera les coulisses de sa vie d’écrivain ! Il se propose d’ailleurs de témoigner de la richesse culturelle que lui apporte cette passion auprès de collégiens qui se penseraient étrangers à la littérature ! 

 

Découvrez l'univers de ce roman sur la page instagram  https://www.instagram.com/projetalicenovel/

Retrouvez le livre à commander dans sa maison d'édition : https://www.compagnie-litteraire.com/livre/projet-alice-tenir-la-ligne-maitre-corbeau/

 

Petite histoire du manga 

 

Ce genre littéraire venu du Japon connaît un vif succès auprès des plus jeunes lecteurs, certains même continuent de les collectionner à l’âge adulte. La bibliothèque de Raphaël en est témoin !

 

Les premières formes de mangas (« dessin - divertissant ») se retrouvent au VIIIème siècle de notre ère, ce sont alors de petites histoires dessinées par étapes sur des rouleaux à déplier.

 Leur organisation en carnet paginé se formalise au XIXème siècle, sous l’inspiration des carnets de dessin du célèbre peintre Hokusai (auteur de la Vague) qu’il appelait lui-même « ses mangas ». Peu à peu, un code stylistique se répand dans le milieu des mangakas (dessinateurs – auteurs de mangas) : l’histoire se déroule par étapes dessinées, en noir et blanc, dans des cases organisées dans un sens de lecture allant de droite à gauche. L’ouverture de l’Empire du Japon, à la fin du XIXème siècle, enrichit la culture manga par la découverte du monde occidental. Ainsi naquit le premier manga moderne, sous la plume de Kitazawa qui fonda par la suite son propre magazine de publications. Le style graphique évolua encore après la 2nd Guerre mondiale, sous l’influence des comics américains. Cadrages et points de vue plus dynamiques, visages plus expressifs par l’utilisation de grands yeux, cette révolution graphique mena les mangas à leur apogée de popularité à la fin du XXème siècle où ils déferlèrent dans toutes les bibliothèques occidentales. Pour quelques francs (à l’époque), le lecteur retrouvait les univers qu’il aimait regarder à la télévision. En effet, leurs adaptations en dessins animés quotidiens ou films d’animation cinématographiques aidèrent sans nul doute à leur popularisation. Akira, Dragon Ball, Princesse Monoké, One Piece, et autres classiques du genre ont imprégné la culture des jeunes générations.

 

Les puristes passionnés ne se sont pas contentés de ce que les programmateurs télévisuels avaient ramené du Japon et ont exploré cet univers riche de sous-styles. On en définit 4, aux publics très différents : le kodomo (pour enfants, exemple : Pokémon), le shonen (pour adolescents, récit initiatique d’un orphelin et de ses combats, exemple : Naruto), le shojo (pour les jeunes filles, récit d’histoires d’amour et d’amitié d’écolières, exemple : Nana) et le seinen (pour étudiants ou jeunes adultes, récits plus réalistes et variés, exemple :  L’Attaque des Titans).

 

Voilà quelques informations pour discuter avec ceux de votre entourage collectionneurs de manga. Nous en connaissons tous !

 

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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