Romaric Bexon | Soutenir la maternité des Sœurs salésiennes à Madagascar
A Madagascar, malgré des progrès certains, la mortalité infantile et maternelle est encore un défi. Aujourd’hui encore, la moitié des jeunes mamans accouchent en dehors d’un cadre médicalisé, ce qui engendre un grand nombre de complications voire la mort dans certains cas. Face à ce fléau, la société civile et l’Eglise catholique de Madagascar s’organisent.
© DRA Madagascar, les Sœurs Salésiennes Missionnaires de Marie Immaculée, ont la charge d’un dispensaire au service 21 000 habitants de la région de Soanindrariny. C’est une zone rurale, enclavée et très pauvre.
Protéger les mamans et des enfants
Il est question d’agrandir le dispensaire pour y ajouter un étage de maternité, qui comprendra une salle de consultation, une salle
d’accouchement médicalisé, ainsi que des chambres pour accueillir les femmes enceintes ou les jeunes mamans avec leurs nouveau-nés. La maternité permettra 100 accouchements par mois
dans des conditions d’hygiène et de sécurité satisfaisantes. L’enjeu est de sauver des vies, puisque la plupart des décès interviennent hors des structures médicalisées. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 10 femmes meurent chaque jour à Madagascar en donnant la vie ; 5 enfants sur 100 décèdent avant leur premier anniversaire.
Outre le fait d’éviter les décès, Sœur Yvette entend prémunir les jeunes mères des complications qui sont trop souvent sources d’invalidités ou d’isolement social. En plus de la protection mère-enfant, l’agrandissement du dispensaire permettra aussi de soigner les malades de la tuberculose, une maladie qui sévit encore sur Grande-Ile. Pour les sœurs salésiennes, cette clinique est aussi un moyen de faire rayonner le charisme de leur communauté en favorisant le développement humain et chrétien à Soanindrariny.
L'union fait la force
Il s’agit d’une initiative locale, menée par une religieuse malgache, Sœur Yvette Robinson Ravololona. Les habitants de Soanindrariny s’engagent comme ils peuvent dans la construction de cette maternité. Les uns apportent les briques, les autres préparent le terrain ou mettent à disposition leurs zébus pour tracter le matériel de construction à travers la brousse. Pourtant, leurs moyens financiers sont quasiment inexistants, puisque, dans cette région, les gens vivent presque uniquement de ce qu’ils arrivent à tirer de la terre. C’est donc pour cette raison que sœur Yvette s’est tournée vers la solidarité de milliers de chrétiens, qui, à travers le monde, participent à la collecte des Œuvres Pontificales Missionnaires.


Retrouvez chaque mercredi à 6h44 dans la Matinale RCF, Romaric Bexon qui nous partage, une actualité de la mission, ou le portrait d'un missionnaire d'aujourd'hui.
Une chronique en partenariat avec les Oeuvres Pontificales Missionnaires (OPM).



