Accueil
Où peut mener une thèse en sociologie?

Où peut mener une thèse en sociologie?

Un article rédigé par Florence SALOU - le 9 mai 2025 - Modifié le 18 juin 2025

« Sociologie : étude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux. » (Larousse) 

Voilà le domaine d'études de notre invitée qui, d'un diplôme à l'autre, est devenue docteur en sociologie. Son parcours n’a pas été guidé par le hasard mais par la curiosité. Aujourd'hui, Célia Poulet est co-fondatrice, avec son conjoint, de l'application Geckosocial. Elle nous raconte comment la jeune lycéenne, bonne élève, qu'elle était a présenté une thèse de sociologie, a travaillé pour une grande entreprise avant de créer sa propre affaire.

shématiser un réseau, image issue de freepick.frshématiser un réseau, image issue de freepick.fr

Ce qu'il faut retenir :

  • sociologie
  • thèse
  • Hypokhâgne

Le cœur à la musique, des notes pour une filières scientifique

    Célia a quitté son village de Saint-Rémy-de-Provence pour étudier la musique au lycée Aubanel d'Avignon. Bien que sa sensibilité la portât à préférer la littérature, son profil de très bonne lycéenne l'orienta vers un bac S (scientifique selon l’appellation des années 1990/2000). La pensée générale promettait un meilleur avenir professionnel au détenteur du bac scientifique. 

    Passionnée de musique et curieuse de littérature, elle renonça aux études supérieures scientifiques et rejoignit les bancs de la prépa Hypokhâgne puis Khâgne. Choisissant la formation B/L (culture et société) à la formation A/L (lettres anciennes et classiques), ses deux années de travail intense se sont révélées passionnantes. Elle apprit à apprendre, à travailler énormément et dans des disciplines diverses : littérature, philosophie, maths, gestion, économies sociales. Elle ne sut pas plus quelle profession viser mais elle en sortit avec une seule certitude : elle aimait apprendre. 

 

 

La sociologie, une passion jusqu'à la thèse

     Guère motivée à présenter les grandes écoles, elle s’inscrivit en faculté. Devant son cursus issu de cette prépa tant renommée, l'université d'Aix-en-Provence lui accorda une inscription en double licence LEA et sociologie. Contrairement à ce qu’elle avait imaginé, la licence de Langues Etrangères Appliquée ne prévoit pas l’étude de la littérature étrangère. Ce cursus aborde les disciplines permettant de travailler à l’étranger ou aux contacts d’étrangers. Cette découverte fut une déception pour Célia qui se concentra doublement sur sa licence de sociologie. La prépa lui avait donné de bonnes bases dans cette discipline. Le travail demandé par l’université était moins contraignant, elle eut tout le loisir d’explorer en profondeur tous les sujets évoqués sur les bancs de la faculté. Elle prit le plus grand plaisir à ces études scientifiques qui observent et analysent les interactions humaines, le fonctionnement des sociétés. 

    Ne sachant toujours pas quelle profession envisager, elle entama un master de sociologie, se spécialisant dans la sociologie des religions. Cette exploration des sociétés au travers de la culture et de la pratique religieuse la passionna encore plus. Son mémoire brillamment exposé, elle se vit offrir une bourse au mérite pour une deuxième année de master. Elle l'accepta volontiers, puisqu'elle n'avait toujours pas de projet professionnel. Le deuxième mémoire jugé tout aussi méritoire, elle obtint une allocation pour une thèse. Cette allocation lui offrait la chance d’étudier, chercher, analyser, mettre en perspective pendant quelques années, sans s’inquiéter de financer son quotidien. Qui refuserait ? Pas Célia qui se lança avec passion dans ses recherches et soutint une thèse applaudie.

 

Que faire après la thèse? Moment d'incertitude

 

     La soutenance de sa thèse marquant l'aboutissement d’un long parcours universitaire de huit années, aussi brillante soit-elle, ne lui garantit aucun emploi. Les postes d'enseignants-chercheurs restant très difficilement accessibles, Célia bénéficia d'un poste d'Attaché Territorial Enseignant Recherche. Sous contrat à durée déterminée de deux ans, sa situation professionnelle ne lui paraissait pas rassurante. L'annonce d'une entreprise parisienne à la recherche d'un docteur en sciences sociales lui redonna l'espoir de ne pas avoir étudié pour finalement travailler dans la précarité. 

     Son emploi de chercheuse dans un service de formation lui permit de découvrir l'étendue de ses compétences professionnelles. En effet, si l'université vous amène à vous spécialiser dans vos savoirs, elle ne vous prépare en aucun cas à entrer dans le monde de l'entreprise. 

     Quatre ans plus tard, une entreprise suisse l'approcha pour lui proposer d'intégrer une équipe de recherche sur la formation de personnels en EHPAD. Chacun de ces postes l’enthousiasma, elle appliquait au terrain social les méthodologies d’études et les principes si longuement étudiés et cultivait son goût pour l'observation et l'analyse. Ces deux emplois à responsabilité lui confirmèrent que ce parcours mené par sa curiosité n'avait pas été vain.

 

Toutefois, les évènements de la vie bousculant parfois les plans, Célia laissa sa curiosité l'emmener vers d'autres projets, plus personnels. Elle nous partagera sa nouvelle activité dans le prochain entretien !

Parcours Orientation
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Parcours Orientation
Parcours Orientation
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.