Notre-Dame de Paris : un budget rigoureusement respecté
Le 20 septembre prochain, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, les tours de la cathédrale de Paris seront à nouveau ouvertes et accueilleront de très nombreux visiteurs. Ce chantier titanesque, qui a fasciné le monde entier pendant 5 ans, a nécessité un budget conséquent. La gestion des dons a été récemment saluée par la Cour des comptes dans le troisième et dernier rapport sur le contrôle des travaux.
Cathédrale Notre-Dame de Paris © DRCe rapport dresse un bilan actualisé du produit de la souscription nationale et des mécénats réunis par les fondations et l’établissement public Rebâtir Notre-Dame, chargés de la restauration.
Un chantier qualifié de “réussite”
"Pas de surcoût" ainsi “qu’un budget et un calendrier rigoureusement respectés". Lors d'une conférence de presse, Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes a salué "une réussite" et une "bonne coordination des différents acteurs". Selon le rapport des magistrats de la rue Cambon, "le budget de la phase de restauration s'est établi à 552 millions d'euros, un montant qui faisait suite à un budget de 165 millions d'euros pour la phase de sécurisation et de consolidation" de l'édifice, ravagé par les flammes le 15 avril 2019.
Le chantier de la cathédrale a été financé grâce à 843 millions d'euros de dons en provenance du monde entier. Sur les 165 millions d’euros prévus pour la sécurisation et la consolidation, seuls 151 millions ont été utilisés. Il reste donc un solde de 14 millions d'euros qui sera utilisé pour financer "des travaux visant à traiter des pathologies antérieures à l'incendie, et à assurer la restauration de la sacristie", a ajouté Monsieur Moscovici.
Tous les corps de métier mobilisés
La restauration architecturale a mobilisé des centaines d'artisans d'art et de professionnels de divers corps de métier. "Des investissements importants" ont aussi été "réalisés en matière de sécurité avec la mise en place d'un système de brumisation dans la charpente du grand comble et la création d'un nouveau PC sécurité incendie, armé 24H/24 par deux personnels permanents, renforcés par deux autres personnels en période d'ouverture de la cathédrale", selon le rapport.
Cette mise à niveau des équipements de sécurité pour faire face au flux considérable de visiteurs (jusqu'à 15 millions par an attendus à terme) a conduit à une hausse importante des charges de fonctionnement: "elles doublent par rapport à la période d'avant l'incendie et devraient s'élever à 5,2 millions d'euros en année pleine”.




